Collaborateur du groupe Veolia, le parrain ou la marraine est le lien entre le partenaire, porteur d’un projet, et la Fondation.
Témoignage de Serge Bourdon, parrain de l'association "Ohé-Prométhée 77"
« Apporter une contribution sociale. »
En 2006, Serge Bourdon était Directeur du Centre opérationnel "Brie-Gâtinais" de Veolia Eau, parrainait et accompagnait depuis un an l'association « Ohé-Prométhée 77 ».
Au printemps 2005, la ville de Melun organise un colloque intitulé : "Entreprises et personnes handicapées : rencontrons-nous". Nous y avions un stand. Au cours d'un débat, je rencontre le président de l'association Ohé-Prométhée 77. Je mesure alors la réussite de son initiative : en une douzaine d'années d'existence, ils ont trouvé un emploi à plus de 5 000 personnes handicapées, dans le seul département de la Seine-et-Marne !
Pour optimiser encore leur dispositif, ils souhaitaient créer un atelier multimédia dédié à la recherche d'emplois en ligne. J'ai fait appel à la Fondation et le projet s'est réalisé. L'association est devenue un partenaire privilégié de notre DRH. Nos offres d'emploi lui sont systématiquement adressées afin d'identifier les personnes handicapées qui peuvent correspondre à nos besoins.
En tant que dirigeant, j'ai fixé un nouvel objectif à mes trois directeurs d'agences : je leur ai demandé qu'ils aient, chacun, un projet financé par la Fondation d'ici la fin 2006. On ne peut pas développer une entreprise en ignorant son environnement social. Parmi les valeurs de Veolia Environnement, il y a la responsabilité : « Ne jamais oublier la dimension sociale et sociétale de nos métiers ». En travaillant avec la Fondation, notre entreprise bénéficie d'un facteur supplémentaire de différenciation.
EN SAVOIR PLUS SUR LE PROJET SOUTENU
> Ohé-Prométhée 77 : Accueil et initiation aux NTIC de personnes handicapées à la recherche d'un emploi.
Témoignage de Georges Berlet, parrain de l'association Loisirs assis évasion
« Pour que la montagne reste accessible à tous »
Je suis monté sur mes premiers skis tout petit et depuis, j'ai tout pratiqué : skis de piste, de fond, de randonnée, escalade, etc. J'ai eu la chance de partager ce goût avec toute ma famille.
Malheureusement, mon gendre a commencé à développer une sclérose en plaques il y a cinq ans. Pour lui, ma fille et leurs enfants, il ne fallait plus penser au ski. Cela m'était insupportable.
A Chamonix, j'ai rencontré un guide de haute montagne spécialisé dans l'accompagnement des personnes handicapées. Il faisait partie de l'association Loisirs Evasion et m'a proposé de passer le stage de pilote autorisant la conduite de tandem-ski. Ce que j'ai fait !
Toute la famille a recommencé à partir au ski... et je n'ai plus quitté Loisirs Assis Evasion - qui a changé de nom en diversifiant les activités proposées aux personnes handicapées : Fauteuil Tout Terrain (FTT), parapente en binôme.
Aussi souvent que je le peux, je pilote des gens en tandem-ski sur les pistes. J'essaie aussi de mettre mes compétences professionnelles au service de l'association : les équipements des stations de haute montagne sont encore très loin d'être accessibles. Pour gagner la bataille de l'accessibilité, il faut mettre les textes de loi sous les yeux des promoteurs. Nous faisons beaucoup de lobbying auprès des directeurs de station, des fabricants installateurs et des pouvoirs publics. J'apporte mes conseils techniques. Nous commençons à être entendus.
EN SAVOIR PLUS SUR LE PROJET SOUTENU
> Loisirs Assis Evasion : Acquisition de tandems de ski pour développer la pratique du ski alpin par des personnes handicapées
Témoignage de Sophie Lamacq, marraine du projet "Biogas Development"
“Il y a en Chine une vraie prise de conscience pour la protection de l'environnement.”
Quand j'ai appris que la fondation Veolia cherchait à soutenir des projets et que les collaborateurs de l'entreprise pouvaient y être associés, j'ai rapidement souscrit à cette démarche car j'étais moi-même en quête d'une initiative locale dans laquelle je pourrais m'investir.
Basée à Hong-Kong depuis huit ans, je parcours la Chine et suis confrontée aux contrastes saisissants qu'il peut exister entre les conditions de vie dans les grandes villes et les zones rurales. Je ne souhaitais pas développer un projet autour de l'eau car je craignais que l'on dise que je voulais faire du business sous couvert d'humanitaire. C'est pourquoi j'ai pris contact avec l'antenne local de Heifer International, une ONG qui mène des actions pour améliorer les conditions de vie des milieux les plus défavorisés, afin que nous puissions, ensemble, proposer un projet cohérent.
Nous avons donc associé nos compétences pour combiner protection de l'environnement et amélioration des conditions de vie économiques et sanitaires des habitants des montagnes Minshan. Il y a aujourd'hui, en Chine, une vraie prise de conscience pour la protection de l'environnement et le moment était très propice au développement d'une énergie renouvelable telle que le biogaz. Cette solution s'insère d'ailleurs parfaitement dans la politique environnementale et énergétique du gouvernement. Aujourd'hui une quarantaine de foyers ont été équipés et les résultats sont très positifs : moins de 64% de bois consommé pour chaque famille et amélioration des conditions d'hygiène dans la cuisine, les toilettes et les étables. L'année prochaine, nous souhaitons pouvoir poser des panneaux solaires afin de doter ces foyers en eau chaude et augmenter le rendement du biogaz.
EN SAVOIR PLUS SUR LE PROJET SOUTENU
> Biogas Development : Équipement de villages montagnards du Sichuan en systèmes de chauffage au biogaz pour améliorer leurs conditions de vie et lutter contre la déforestation.
Témoignage de Graham Weller, parrain de l'association Kisumu Children Trust
« Aider les jeunes orphelins à se construire un avenir. »
Directeur administratif et financier chez Veolia Water au Royaume-Uni, Graham Weller est le parrain de l'association Kisumu Children Trust, qui accueille, héberge et élève de jeunes orphelins à Kisumu au Kenya, sur les bords du lac Victoria.
Je connais le président du Kisumu Children Trust depuis des années et j'ai décidé de m'engager à ses côtés en 2001 en parrainant un enfant : je suis aujourd'hui un membre actif de l'association.
Cela faisait plusieurs années que j'avais envie de m'investir auprès d'une petite structure : il y a tant de besoins dans le monde, cela me semblait normal de donner un peu de mon temps. Mais pourquoi celle-là plutôt qu'une autre ?
J'ai été touché par la situation de ces jeunes orphelins : ils sont très motivés pour poursuivre des études - certains d'entre eux sont extrêmement brillants -, mais le système scolaire kényan est terriblement sélectif (beaucoup plus que le nôtre !) et très cher.
Hors d'atteinte pour eux sans aide extérieure. Je trouve très enrichissant le fait de savoir que nous ne nous occupons pas seulement de leur donner un toit et de quoi manger, mais que nous allons les aider à "s'en sortir" grâce à une éducation et à un accompagnement de qualité. Nous leur donnons réellement une chance de se construire un avenir intéressant : nous les aidons à s'orienter vers des métiers en fonction de leurs compétences ou à poursuivre leurs études à l'université.
Lorsqu'ils quittent l'orphelinat, vers 20 ans environ, nous savons qu'ils peuvent "se tenir debout sur leurs deux jambes". C'est notre manière d'aider la société kenyane...
EN SAVOIR PLUS SUR LE PROJET SOUTENU
> Kisumu Children Trust : Participation à la construction d'un nouvel orphelinat à Kisumu.
Témoignage de Wolf Thomas Hendrich, parrain du projet "La classe en pleine nature"
« Le devoir d'agir de façon socialement responsable. »
Au cours des quinze dernières années, la Saxe et plus particulièrement la région de Chemnitz (où se situe Neukirchen) ont perdu beaucoup d'emplois dans le domaine industriel. Actuellement, de nouvelles entreprises se créent, les villes et leurs infrastructures commencent à être rénovées. Mais il faut absolument intégrer les personnes défavorisées à ce processus.
C'est pourquoi le projet "La classe en pleine nature" m'a paru très intéressant. Le parcours de découverte a été construit par des personnes sans emploi. En faisant découvrir la nature aux enfants, il répond en même temps à des objectifs sociaux, écologiques et pédagogiques.
De plus, l'entretien du sentier (qui sera en partie à la charge des enfants) va leur apprendre très tôt le sens des responsabilités. Je suis ravi que la fondation Veolia permette de donner la vie à ce genre d'idées et contribue à leur succès.
Je crois que dans les pays industrialisés, les entreprises ont le devoir d'agir d'une façon socialement responsable. En complément de cela, l'engagement personnel des collaborateurs est indispensable pour assurer le transfert de savoir-faire.
Après cette première expérience en tant que parrain, je suis convaincu que le succès d'un projet dépend au moins autant de l'engagement des acteurs que du montant du soutien financier.
EN SAVOIR PLUS SUR LE PROJET SOUTENU
> Kulturkreis Neukirchen : Création d'un sentier de découverte de la nature destiné à l'éducation écologique et environnementale des publics scolaires.
Témoignage de Dominique Ordinaire, marraine du Corif
« Un échange très riche »
La biodiversité... certains s'en moquent, gentiment. Cela fait un peu rêveur... Je crois au contraire qu'il s'agit d'une question très sérieuse : ne pas faire attention à préserver cette biodiversité, cela revient à casser la chaîne de la vie.
Dans une grande ville comme Paris, j'ai trouvé très pertinent de vouloir répertorier toutes les espèces d'oiseaux nicheurs.
Il y a dans nos arbres de très nombreux oiseaux : les fameux faucons de Notre-Dame, des chouettes... j'ai appris que sur les bords du canal de l'Ourcq résidait un oiseau très rare, que l'on ne trouve que là ! J'avais envie de m'impliquer dans un projet soutenu par la fondation Veolia.
Quand j'ai vu que le Corif* recherchait un parrain, je me suis portée volontaire. Ce travail de parrain ne représente pas un très gros investissement en temps, mais il donne l'opportunité d'apporter sa petite pierre à l'édifice. Et puis cela a été l'occasion de rencontrer des gens passionnés, qui m'ont beaucoup appris. De leur côté, ils ont vu que le monde de l'entreprise pouvait aussi s'intéresser à leurs causes. Cet échange me semble très riche, porteur d'avenir. Les jeunes l'ont bien compris : en tant que recruteur, je vois venir des jeunes qui me posent tout de suite des questions sur le rôle de la Fondation.
Cela compte dans leur envie de venir rejoindre le Groupe.
* Centre ornithologique d'Ile-de-France
EN SAVOIR PLUS SUR LE PROJET SOUTENU
> Corif (Centre ornithologique d'Ile-de-France) : Réalisation d'un atlas des oiseaux nicheurs de Paris.
Interview de Delphine Drouaud, marraine de Femmes actives, une entreprise d'insertion
« Développer en actes la notion de solidarité. »
Chargée du recrutement à la DRH de Veolia Eau, Delphine Drouaud est la marraine de Femmes Actives, une entreprise d'insertion.
Pourquoi avoir accepté d'être marraine ?
Avant même d'être marraine, je souhaitais m'investir dans une réalisation concrète et j'éprouvais le besoin d'aller au contact d'hommes et de femmes que je pourrais aider. Le modèle de parrainage proposé par la fondation Veolia m'a semblé opportun pour concrétiser une valeur qui m'est chère : la solidarité.
Comment avez-vous appréhendé la phase d'instruction du projet ?
Quand j'ai rencontré l'équipe de "Femmes Actives", j'ai d'abord écouté : elles m'ont raconté la création de leur entreprise, leur difficulté à pérenniser leur activité sans un financement extérieur. Elles m'ont soumis leur demande et j'ai contrôlé les devis du matériel qu'elles souhaitaient acquérir. J'ai réfléchi avec elles sur la faisabilité de leur projet. Franchement, tout ceci s'est déroulé de façon très naturelle.
Ensuite, je les ai aidées à mieux formaliser leur demande, en m'appuyant de mon côté sur les conseils de l'équipe de la Fondation. Enfin, j'ai rédigé une lettre de soutien pour appuyer leur projet, à l'intention du comité de sélection
EN SAVOIR PLUS SUR LE PROJET SOUTENU
> Société coopérative Femmes actives services : Réinsertion de femmes en difficulté par le développement d'un service de traiteur.
Interview de Patrick Flicoteaux, parrain du projet Kompong Thom, au Cambodge
« Des actions locales pour des avancées internationales. »
Retraité de Veolia et parrain du projet Kompong Thom, au Cambodge.
La solidarité envers les plus démunis, c'est pour vous une mobilisation récente ?
Non, pas du tout ! Ma première expérience professionnelle a été d'organiser en France pour le compte du ministère des Affaires Étrangères la "Campagne contre la faim", dans le cadre du programme de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture. Il y a plusieurs années, j'ai également soutenu, en tant que salarié Veolia Eau, un atelier de réinsertion dans le domaine de l'imprimerie et du cartonnage.
Comment s'est déroulé votre parrainage ?
Le dossier, porté par la Croix-Rouge et son partenaire sur place Caritas-Cambodge, était très bien ficelé. Pour un projet encadré par une ONG aussi importante, le rôle de parrain consiste juste à faire preuve de bon sens et d'un peu de curiosité.
Que pensez-vous de ce système de parrainage ?
De mon point de vue, c'est une réelle opportunité offerte aux salariés de Veolia Environnement. C'est une occasion de pouvoir aider les plus défavorisés en mettant à profit ses propres acquis professionnels. Je suis persuadé que tous ces "micros" projets finissent par influencer les politiques nationales et internationales.
EN SAVOIR PLUS SUR LE PROJET SOUTENU
> Secours catholique/Caritas Cambodge : Programme de développement rural de 19 communes dans la province de Kompong Thom.
Témoignage de Sylvie Berloquin, marraine d'un projet de retour à l'emploi développé par le Secours Populaire de l'Orne
« Des histoires familiales bouleversantes. »
Assistante de Direction à la Direction Immobilière et Moyens Généraux de Veolia, Sylvie Berloquin est la marraine d'un projet de retour à l'emploi développé par le Secours Populaire de l'Orne.
Je suis sensible au problème des entreprises qui ferment, laissant après leur départ une région dépourvue d'emplois. Lorsque j'ai appris la création de la Fondation Veolia Environnement et sa finalité, j'ai effectué des recherches pour trouver un projet qui répondrait à ce type de problématique. C'est ainsi que j'ai fait la connaissance du Secours Populaire de l'Orne et de sa volonté d'aider des personnes en situation d'exclusion à se réintégrer sur le marché du travail.
À Alençon et dans ses environs, l'usine Moulinex a fermé ainsi qu'un fabricant de bas et de collants, un constructeur de palettes de bois et des PME dans la métallurgie. En quelques années, des centaines d'emplois ont disparu. Dans tout le département, on dénombre 1 800 familles très pauvres, dont 200 allocataires du RMI. Les gens avaient des salaires modestes : lorsqu'ils se sont retrouvés sans emploi, ils n'avaient pas les moyens d'aller chercher du travail ailleurs. Certains sont désormais dans une grande misère.
Grâce à ses différents ateliers - une boutique où acheter à prix imbattable des aliments et des vêtements, une salle d'informatique, un cabinet d'esthéticienne, une crèche pour les enfants et bientôt une équipe de rénovation pour le bâtiment -, le Secours Populaire leur remet le pied à l'étrier. Je suis allée les voir, je vais y retourner... à chaque fois, je suis bouleversée par les histoires des familles que je rencontre !
EN SAVOIR PLUS SUR LE PROJET SOUTENU
> Secours Populaire de l'Orne : Soutien aux activités à destination des familles démunies de la région : initiation à l'informatique, aide à la recherche d'emploi.
Pascal Lermechin, Responsable du développement France d'ONYX-Triade Electronic et parrain d'Ateliers sans frontières
À quoi a servi le soutien de la fondation Veolia ?
L'aide financière accordée à Ateliers sans Frontières a permis d'optimiser la collecte d'équipements informatiques usagés et leur recyclage. Grâce à elle, Ateliers sans Frontières a pu financer un camion de collecte et des équipements pour tester le bon fonctionnement des écrans d'ordinateurs collectés. J'ai pu constater leur sérieux et leur efficacité en visitant leurs ateliers.
Comment êtes-vous intervenu ensuite pour les soutenir ?
Comme le métier de Triade Electronic est le recyclage des déchets d'équipements électriques et électroniques (DEEE), je me suis dit que nous pouvions travailler ensemble. Nous faisons désormais appel à Ateliers sans Frontières pour la collecte des DEEE dans le Val-de-Marne. Mieux : nous nous sommes engagés à leur fournir une part des ordinateurs en bon état que nous récupérons auprès de nos clients, afin qu'ils puissent les tester, les reconditionner et les envoyer via une ONG vers les pays d'Afrique.
Qu'attendez-vous de cette collaboration ?
La dimension humaine et sociale du projet, associée au respect des normes environnementales et à la garantie d'un haut niveau de traçabilité, va constituer une offre complémentaire à celle de Triade Electronic. Mon équipe a même remporté le trophée Veolia Environnement des Initiatives Sociales 2005, grâce à ce partenariat.
EN SAVOIR PLUS SUR LE PROJET SOUTENU
> Ateliers sans frontières : un atelier de recyclage informatique
Témoignage de Soazig Le Clouerec, marraine d'AIFR Bocage
"La force du partenariat entre une petite structure et un grand Groupe."
L'AIFR s'occupe de collecte en déchetterie, de tri et de démantèlement en atelier des PAM (petits appareils en mélange). Cela me paraissait très complémentaire des actions de Veolia Propreté dont la volonté est de développer la collecte des déchets d'équipements électriques et électroniques (D3E) au sein des collectivités locales.
Nous avons ainsi lancé un partenariat entre cette petite structure et notre grand Groupe. Pour une fois, ce n'est pas David contre Goliath, mais David et Goliath qui avancent ensemble !
Objectif : doubler le nombre d'emplois
Aujourd'hui, cinq personnes en réinsertion sont en charge de la collecte et du démantèlement complet du petit électroménager. Elles coupent les câbles, récupèrent l'aluminium et l'acier, retirent les polluants et orientent les produits vers la bonne filière de recyclage. L'association a pour ambition de doubler le nombre d'emplois en les destinant en priorité aux femmes en difficulté et aux jeunes sans qualification. C'est d'autant plus important dans cette région agricole et peu industrielle du bocage normand, où les emplois féminins sont assez limités.
Ce parrainage m'a beaucoup enrichie. Dans le groupe Veolia Environnement, nous sommes habitués à travailler avec les collectivités locales et nous avons des méthodes de gestion du personnel en partie différentes de celles d'associations œuvrant pour l'insertion professionnelle. J'ai pu partager mes connaissances avec des personnes porteuses d'autres expériences. Par ailleurs, j'ai rencontré des gens en grande précarité et en situation de handicap. Cela m'a ramené à une réalité que j'ai parfois tendance à oublier. D'une certaine manière, j'ai aussi aidé des personnes en difficulté à remettre le pied à l'étrier et à retrouver un travail. J'en suis très heureuse.
EN SAVOIR PLUS SUR LE PROJET SOUTENU
> AIFR Bocage - Aménagement des nouveaux locaux de l'association pour développer l'activité de tri et de collecte en déchetterie.
Sabrina Thétis : "Ces insectes rendent un service absolument indispensable à la nature et à l'homme."
« Ces insectes rendent un service absolument indispensable à la nature et à l'homme. »
Chargée de mission "Développement durable" chez Veolia, Sabrina Thétis suit depuis plusieurs mois les travaux d'un doctorant qui mène une thèse dans le cadre d'une collaboration entre Veolia et le Muséum national d'Histoire naturelle.
À partir d'études sur la biodiversité présente sur les sites de l'entreprise, un nouveau projet a vu le jour : évaluer la présence des bourdons.
De quelle manière sont-ils affectés par leur environnement urbain ou rural ?
Un observatoire a été lancé.
Pourquoi lancer un "Observatoire des bourdons" ?
Ces insectes rendent un service absolument indispensable à la nature et à l'homme : ce sont des pollinisateurs. Sans eux, de nombreuses espèces végétales ne pourraient se reproduire. Or il se trouve qu'aujourd'hui, entre inquiétudes sincères et manque de données précises, on ne sait pas quantifier l'impact des activités humaines sur les populations de bourdons. En lançant une étude de ce type, il ne s'agit pas "simplement" de protéger la nature parce qu'elle est belle, mais parce qu'elle rend de réels services.
Comment cet observatoire va-t-il fonctionner ?
Fabien Verfaillie, la personne dont Veolia soutient la thèse réalisée avec le Muséum national d'Histoire naturelle, et qui est à l'origine de ce projet spécifique, a conçu une plaquette explicative permettant, après une petite séance de formation, d'être en mesure de reconnaître les différentes espèces de bourdons.
Ayant déjà travaillé sur les données de l'Observatoire des Papillons, il a pu mesurer que le taux d'erreur des observations collectées par des novices volontaires était très faible. Il organise donc régulièrement des séances de formation sur l'identification des bourdons.
Avec l'accompagnement du Groupement Associatif de l'Estuaire (GAE), les premiers tests se font autour de l'estuaire de la Loire et en Ile-de-France.
Pour la région parisienne, nous nous appuyons également sur le personnel de Veolia. Ensuite, le projet sera étendu à toute la France et vers tous les publics.
Connaissant bien Fabien Verfaillie, vous êtes devenue naturellement la marraine du projet : comment allez-vous vous impliquer ?
Et bien à mon grand étonnement, je me suis prise au jeu ! Alors que j'avoue éprouver une certaine phobie des insectes, je passe de plus en plus de temps le week-end, dans les parcs, à regarder les buissons fleuris et à relever le type des bourdons que je vois ! J'y prends beaucoup de plaisir.
Au-delà, je vais accompagner Fabien et son association sur la suite à donner à cet observatoire. Nous réfléchissons au volet éducation et aux outils nécessaires pour dispenser de la formation vers les élèves du primaire, l'idée étant que la sensibilisation à la préservation de la biodiversité doit se faire dès le plus jeune âge. D'autre part, l'observatoire des bourdons s'adressera également aux collectivités locales et leur proposera des inventaires suffisamment rigoureux pour que cela les aide à mieux gérer leur patrimoine vivant.
S'il s'avère que certaines espèces sont en voie de régression, nous pourrons peut-être inverser la tendance en réduisant la pression sur l'environnement (limitation des rejets dans les milieux, modification des modes de gestion des espaces verts, arrêt de l'usage de produits phytosanitaires, etc. ...).
EN SAVOIR PLUS SUR LE PROJET SOUTENU
> Groupe Associatif Estuaire (GAE)
Mise en place d'un Observatoire des bourdons, et des outils nécessaires pour permettre au public de participer à cette étude, pour évaluer la réalité de la menace concernant ces insectes pollinisateurs.