Dans les jours qui suivent, la communauté internationale va se mobiliser pour couvrir les besoins élémentaires de la population : abris d'urgence, eau, hygiène, assainissement pour enrayer la crainte d'une flambée de choléra dans cette région déjà sujette aux maladies hydriques et touchée par le paludisme. Sollicitée par le Quai d'Orsay, la fondation Veolia répond présent : elle embarque des stations de potabilisation dans l'avion-cargo mis à disposition par le ministère de l'Europe et des Affaires étrangères. Dès le 23 mars, un premier volontaire Veoliaoforce, formé ERU (Emergency Response Unit) par la Croix-Rouge française, part avec l'ONG.
Qu'est-ce qu'un volontaire Veoliaforce ?
Collaborateur prêt à partir aux quatre coins du monde pour mettre son expérience et ses compétences au service des autres, le volontaire Veoliaforce agit sur son temps de travail. Il apporte son expertise, issue de l'un des métiers du groupe (Eau, Energie, Déchets) en intervenant après une catastrophe ou pour améliorer durablement les conditions de vie des plus démunis. En lien avec les organisations humanitaires internationales, la fondation Veolia envoie ses experts pour procurer une aide humanitaire d'urgence et sécuriser l'environnement sanitaire en cas de catastrophe naturelle, ou pour soutenir des projets de développement des services essentiels.
Des acteurs humanitaires, nombreux, convergent vers Beira qui devient le lieu de coordination de l'aide humanitaire. Médecins Sans Frontière et Solidarités International, deux partenaires de la fondation Veolia, sont présents dès les premiers jours. Ils vont accueillir une dizaine d'experts Veoliaforce missionnés pour déployer des Aquaforces, les unités mobiles de potabilisation de l'eau conçues par la fondation Veolia. Ces équipements sont installés au plus près de la population et dans les centres de santé ouverts peu après la catastrophe. L'enjeu est majeur : il faut accueillir et hydrater les malades du choléra qui commencent à affluer.
En milieu urbain ou dans des régions rurales plus isolées, les experts Veoliaforce ne chôment pas : diagnostic des moyens de production d’eau disponibles, remise en état d'infrastructures préexistantes, déploiement d'Aquaforces, optimisation de la production, stockage de l'eau produite, installation de rampes de distribution...
Un travail important de formation est également mené : il faut assurer la pérennité de l'accès à l'eau potable au-delà du départ des volontaires de la fondation Veolia en permettant à une équipe locale de prendre la relève. Des Mozambicains sont formés sur l’exploitation des Aquaforces avant de se voir confier les commandes pour produire de l’eau potable de manière autonome.
Les Aquaforces
Conçues par les ingénieurs de la fondation Veolia, les Aquaforces sont des unités mobiles de traitement de l'eau. Elles sont adaptées aux contraintes spécifiques propres aux déploiements d'urgence hurmanitaire. Plusieurs modèles ont été mis au point pour répondre à différents besoins. L'Aquaforce 2 000 permet de fournir de l'eau potable à 2 000 personnes* et l'Aquaforce 15 000, qui peut être divisée en deux lignes de production, à 15 000 personnes.
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* Selon les normes OMS, soit 20 litres d'eau par jour et par personne.
Après plusieurs semaines de mobilisation, les acteurs humanitaires se retirent pour certains et organisent la transition avec des acteurs régionaux de la solidarité. La mission Veoliaforce de la fondation Veolia s'achève.
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Témoignages : les volontaires Veoliaforce de retour du Mozambique racontent leur expérience
EN SAVOIR PLUS :
- Sur le volontariat Veoliaforce
- Les missions d'urgence humanitaire
- Comprendre l'Aquaforce
- Comprendre le déploiement de l'Aquaforce 15 000