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Julien de Sousa : “Amener de l’eau en situation d’urgence, c’est vital.”

Aujourd’hui responsable de service à Terrasson, en Dordogne, Julien de Sousa a rejoint le groupe Veolia en 2006. Volontaire Veoliaforce pour la Fondation Veolia, il est parti à Beira, ville la plus touchée du Mozambique par le passage dévastateur du cyclone Idai, mi-mars.

 

 

Vous avez été sollicité par la fondation Veolia pour partir comme volontaire au Mozambique. Un départ sur le théâtre d’une catastrophe humanitaire se déroule en quelques jours seulement. Comment vous êtes-vous organisé, professionnellement et personnellement ?
Julien de Sousa : Le jour même de l’appel de la Fondation, j’en ai parlé à ma compagne, sachant que nous sommes parents d’une petite fille âgée d’un an tout juste. Elle m’a dit “Vas-y, fonce !”. Le lendemain, j’avais le feu vert de ma hiérarchie chez Veolia et je courais après les vaccins et les formalités pour être sur le terrain le 29 mars.

Sur place, pendant trois semaines, vous avez déployé des unités mobiles de production d’eau potable, les Aquaforces, avec Médecins Sans Frontières, partenaire de la Fondation...
JS : Médecins Sans Frontières avait déjà fait des repérages pour nous guider dans les besoins en eau et, surtout, commençait à monter des centres de traitement du choléra. La maladie est endémique dans la région et une épidémie était à prévoir avec la stagnation des eaux. Nous disposions d’une Aquaforce 15000, une unité de production d’eau potable conçue par la Fondation Veolia et capable d’alimenter 15 000 personnes avec 20 litres/jour (la norme OMS). Mais, la population étant particulièrement dispersée, c’était surdimensionné pour le centre de soins où nous étions. Il a fallu faire preuve de pragmatisme et séparer deux lignes de production de l’Aquaforce pour adapter nos ressources aux besoins, situés à Beira mais également plus à l’Ouest de la ville.

 

Comment une telle mission est-elle perçue par les collègues et à l’extérieur ?
JS : J’ai la chance d’avoir une équipe très compétente autour de moi, qui sait très bien gérer les aléas en mon absence. Mais il fallait aussi, à mon sens, prévenir les élus, nos interlocuteurs locaux, pour leur expliquer ce qu’un collaborateur Veolia allait faire sur le terrain d’une intervention humanitaire. Notre capacité à gérer ce type de situation est mal connue. C’est pourtant essentiel : amener de l’eau à des gens dans le besoin, en situation d’urgence, ce n’est pas anodin, c’est même vital.

Propos recueillis par la fondation Veolia.