Mayotte : après Chido, une mobilisation de plusieurs semaines

Une vingtaine de volontaires Veoliaforce ont été missionnés aux côtés de deux ONG partenaires : la Croix-Rouge française et Solidarités International.
Les ONG et la fondation Veolia présents à Mayotte, janvier 2025

Le cyclone Chido, qui a frappé Mayotte le 14 décembre 2024, a laissé l'archipel dans un état de dévastation sans précédent. En soufflant à plus de 200 km/h, les vents ont causé d'importants dégâts, détruisant des infrastructures essentielles et laissant la population dans une situation critique.

Face à cette situation, la fondation Veolia s'est mobilisée en envoyant des moyens matériels et humains pour soutenir la production d’eau potable. Avec ses partenaires humanitaires, la Croix-Rouge française (et sa Plateforme d'intervention régionale de l'Océan Indien-PIROI) et l'ONG Solidarités International, elle a multiplié les missions de volontaires Veoliaforce pendant plusieurs semaines. Une vingtaine d'experts Veolia, mis à disposition sous le régime du mécénat de compétences de la fondation Veolia, se sont succédé à Mayotte.

Une mobilisation aux côtés de la Croix-Rouge française

Dès les jours qui ont suivi la catastrophe, un premier expert a intégré les équipes de réponse aux urgences (ERU) de la Croix-Rouge française mobilisées sur le terrain pour proposer une stratégie de production d’eau en urgence. Il a été rejoint, peu après, par trois volontaires Veoliaforce, issus de Veolia Eau France et de Runéo, la filiale réunionnaise Eau et assainissement du Groupe.

Les premières heures sur le terrain ont été dédiées à la reconnaissance de sites pour préparer le déploiement de stations de potabilisation de l'eau : des Aquaforces. Ces unités mobiles de traitement, conçues par la fondation Veolia pour les contextes humanitaires, délivrent de l’eau potable en quelques heures.

Après avoir mené des évaluations dans le nord, le centre et le sud de l’île pour prioriser les besoins, les volontaires Veoliaforce missionnés auprès de la Croix-Rouge française ont déployé deux Aquaforces 2000,  susceptibles de couvrir les besoins en eau potable de 2 000 personnes.

A M'Tsamboro au nord-ouest de l’île, l’eau d’un forage a ainsi été traitée. A M'Tsapere, un quartier de la capitale Grand Mamoudzou, une autre Aquaforce 2000 a été installée en haut d’une rivière. Equipée de rampes de distribution, elle alimente la population ainsi que des réservoirs d’eau provisoires. Ces équipements vont de pair avec un laboratoire d’analyse de la qualité de l’eau, mis à disposition avec chaque unité.

Toujours avec la Croix-Rouge française, trois volontaires sont arrivés la première semaine de janvier, dont l’un issu d’OTV (filiale Veolia), pour relayer les experts de retour dans l’Hexagone. La production d’eau potable s'est poursuivie et les rotations de volontaires se sont enchaînées tout au long des mois de janvier et février. L’action a été menée en coordination avec les autorités et la Sécurité civile pour viser la plus grande efficacité en s’ajustant aux besoins constatés.

Le mécénat de compétences Veoliaforce

Levier d'action à la fondation Veolia, le mécénat de compétences Veoliaforce conduit à mettre l'expertise des collaborateurs Veolia à disposition des ONG partenaires de la Fondation. Le collaborateur part en mission sur son temps de travail pour le compte de la fondation Veolia. Il continue à être rémunéré comme s'il officiait dans son emploi habituel.

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Les Aquaforces de la fondation Veolia

Unités mobiles de potabilisation de l’eau conçues pour les contextes humanitaires, les Aquaforces permettent de traiter de l'eau douce ou saumâtre en quelques heures. Conçues pour s'adapter aux spécificités de chaque terrain, elles sont régulièrement déployés sur le terrain. L'Aquaforce 2000, l'une des unités de la gamme, couvre les besoins en eau de 2 000 personnes.

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Une présence forte également aux côtés de l’ONG Solidarités International

L’arrivée d’un volontaire Veoliaforce aux côtés de Solidarités International, peu avant Noël, a permis de sécuriser des accès à l’eau, de vérifier les conditions d’alimentation en eau potable et en assainissement de centres médicaux et lieux d’hébergement d’urgence, ou encore de sensibiliser les populations pour qu’elles n’utilisent pas d’eau impropre. Au cœur des bangas, l’objectif est d’endiguer les risques de pandémies, notamment de choléra, accrus avec l’entrée dans la saison des pluies et des ruissellements au sol plus volumineux. D'autres volontaires ont été mis à disposition de Solidarités International en janvier pour continuer à raccorder le plus grand nombre possible d'habitats à un accès à l'eau.

Ces opérations au bénéfice des Mahorais sont permises par l’engagement sans faille des collaborateurs Veoliaforce mis à disposition de la Fondation sur leur temps de travail par Veolia France, Runéo ou encore OTV. Le travail mené avec les partenaires humanitaires et le pré-positionnement des stations Aquaforce à La Réunion en vue de la saison cyclonique ont été déterminants.

Témoignage
Technicienne de laboratoire chez Veolia Franciliane, Stéphanie Doualan est partie deux semaines à Mayotte en tant que volontaire Veoliaforce. Elle a notamment opéré les stations mobiles de potabilisation de l’eau de la fondation Veolia aux côtés de la Croix-Rouge française.
Témoignage
Après 25 ans dans l’Armée de Terre, Charles Bourdin a rejoint la filiale réunionnaise de Veolia. Chez Runéo, il dirige le magasin central et a passé près de quinze jours à Mayotte, en mission Veoliaforce pour la fondation Veolia. Récit.

Des Aquaforces prépositionnées

La fondation Veolia renforce l'internationalisation de ses actions. Elle lance le développement de hubs internationaux pour faciliter la projection des ressources mises à la disposition des partenaires humanitaires. Plusieurs Aquaforces avaient ainsi été acheminées début décembre et stockées au sein des locaux de la PIROI (Plateforme d'Intervention Régionale de l'Océan Indien) de la Croix-Rouge française. Elles ont pu transiter jusqu'à Mayotte dans les jours qui ont suivi le passage du cyclone Chido.