Fin mars, des experts de la fondation Veolia ont présenté un nouveau laboratoire d’analyse et de surveillance des systèmes d'assainissement. Conçu avec la Croix-Rouge autrichienne, cet équipement vient compléter la gamme des solutions destinées à l’intervention humanitaire.
L’innovation dans le secteur humanitaire passe par l’adaptation aux contraintes de terrain. L’accès aux services essentiels, qu’il s’agisse d’accès à l’eau potable, à l’assainissement et plus globalement à l’hygiène (WASH), est un impératif dans de nombreuses situations d’urgence, de post-urgence ou de développement. Avec le laboratoire de terrain “FSFL” (Faecal Sludge Field Laboratory), l’ambition est de permettre aux personnels humanitaires qui exploitent des systèmes d’assainissement de se doter de capacités analytiques de qualité dans le contrôle et l’optimisation de leurs performances.
Cet équipement, fruit du travail permanent d'innovation et de veille de la fondation Veolia allié à l'expérience terrain de la Croix-Rouge autrichienne, offre des résultats comparables à un laboratoire professionnel classique.
Il permet, dans un contexte dégradé, l'analyse d'une large gamme de paramètres nécessaires à la surveillance des stations de traitement des boues fécales. Son atout ? Suffisamment petit pour être déployé rapidement dans différents contextes et suffisamment complet pour fournir des données fiables pour le traitement et le contrôle des boues fécales, il est fourni clé en main pour une utilisation de plusieurs mois et déployable en autonomie pour répondre aux contraintes de terrain des interventions humanitaires.
La gestion des boues fécales est un vrai enjeu pour améliorer le sort des populations déplacées ou touchées par une catastrophe. Assainir des eaux usées, ou plus communément, des boues fécales issues de latrines communautaires, c’est assurer l’élimination des pathogènes et pollutions dont elles sont naturellement chargées avant leur rejet dans le milieu naturel. Or une mauvaise gestion conduit au retour d’eaux contaminées dans les écosystèmes, soit un facteur de pollution qui impacte très durablement la santé, la nutrition et l’environnement. On estime ainsi que, chaque année, 1,8 milliard de personnes risquent de contracter des maladies telles que la diarrhée, le choléra, la dysenterie ou la poliomyélite, via la consommation d’une eau supposément potable mais contaminée par des matières fécales.
Le laboratoire mobile FSFL a été déployé en conditions réelles à la station d’épuration des eaux usées (step) du Pays de Fontainebleau, située à Avon, avec la collaboration des équipes locales et la présence de partenaires ONG.
Des volontaires Veoliaforce étaient également présents pour apprendre à déployer le laboratoire dans les contraintes qu’impose le terrain et à conduire les opérations liées à ce laboratoire. Ils seront appelés à former eux-mêmes les équipes qui, sur le terrain, réaliseront des campagnes de suivi analytique en complète autonomie.