Jocelyn Fillion-Nicollet : “Une mer de plastique blanc.”

Mission Veoliaforce | République démocratique du Congo (RDC) | Accès à l'eau

Jocelyn Fillion-Nicollet, coordinateur de travaux délégués chez Veolia Eau Ile-de-France, a été formé au volontariat Veoliaforce en juin 2023. Un peu plus d’un an plus tard, il est parti en mission en République démocratique du Congo (RDC) pour former du personnel de Médecins Sans Frontières (MSF) au déploiement d’Aquaforces 2000.

"Ce qui m’a agréablement surpris, c’est la capacité d’entraide des apprenants. "
Jocelyn Fillion-Nicollet
Coordinateur de travaux délégués chez Veolia Eau Ile-de-France

Vous avez passé deux semaines au Nord-Kivu, à l’est de la République démocratique du Congo (RDC), pour former des personnels MSF au traitement de l’eau avec les Aquaforces 2 000, les unités mobiles de potabilisation de l’eau de la fondation Veolia. Comment la formation s’est-elle déroulée ?

Jocelyn Fillion-Nicollet : Ça s’est très bien passé. On formait un bon binôme avec Nathalie. Par ailleurs, il se trouve que dans une première vie professionnelle, quand j’assurais des mises en service un peu partout dans le monde, j’ai fait pas mal de formations. Donc je connaissais la mécanique. Ce qui m’a agréablement surpris par rapport à mon expérience – très ancienne – du sujet, c’est la capacité d’entraide des apprenants. Très souvent, ils reformulaient les explications entre eux, en Français ou en Swahili, pour s’assurer d’avoir bien compris.

Mission Nathalie Peraro et Jocelyn Fillion-Nicollet - Fondation Veolia avec MSF
Retrouvez le témoignage de Nathalie Peraro, autre volontaire mobilisée sur l'intervention.

C’était votre première expérience en RDC ?

JFN : Oui, mais l’international ne m’effrayait pas a priori. Après, ça reste toujours assez surprenant quand on arrive dans un pays marqué par une forte présence militaire. Et puis les camps de déplacés comme ceux autour de Goma, je n’en avais jamais vus. Toutes les tentes et baraquements côte à côte, c’est une mer de plastique blanc… Avec des gens qui y vivent. C’est bouleversant.

Sur place, les règles de sécurité étaient-elles très contraignantes ?

JFN : C’est un rythme particulier : il faut ranger le matériel et être parti à 15h30 pour intégrer le convoi qui vous ramène à 16h30 aux lieux de vie et bureaux. C’est exigeant mais ça rassure ! Et puis cela donne aussi du temps pour échanger avec les équipes de Médecins Sans Frontières et découvrir leur univers.

Globalement, sur l’ensemble de la mission, vous diriez qu’une mission Veoliaforce, c’est…

JFN : Une mission, c’est tester sa capacité à s’adapter : la date de départ change, le programme est réaménagé en fonction de la situation sur le terrain. Mais Médecins Sans Frontières est toujours à l’écoute, tout comme la Fondation à distance, donc c’est très rassurant. L’aléa – et sa gestion – font, je crois, partie de toute mission Veoliaforce !