Humanitaire et Développement
Lieu
Kargui Bangou et Dar Es Salam, Niger
Parrain
Habibou Doudou
Dotation
46 000 € au Comité du 09/04/2013
Porteur du projet
Réseau pour le développement et la promotion des méthodes actives de recherches et de planification participatives au Niger (Réseau Marp-Niger)
Le Réseau pour le développement et la promotion des méthodes actives de recherches et de planification participatives au Niger (Réseau Marp-Niger) est une organisation à but non lucratif reconnue d'utilité publique par le ministère de l'Intérieur nigérian en 1997. Elle développe des approches participatives en vue d'un développement cohérent et durable : animation de réseau d'échanges d'expériences, diffusion d'outils et de méthodes pour que les populations bénéficiaires s'approprient les actions de développement, recherche de financements et renforcement des capacités des institutions... Le Réseau Marp-Niger a accumulé une longue expérience et construit une expertise qu'il met au service des acteurs locaux du développement à travers des prestations ponctuelles (formation, appui, suivi méthodologique, études, etc.) comme des missions d'accompagnement de plus ou moins longue durée.
Un territoire riche de potentialités
Les Départements de Dosso et Loga constituent une bande centrale au cœur de la région de Dosso, au sud-est du Niger. La pluviométrie y a fortement diminué au cours des deux dernières décennies, comme c'est le cas partout au Sahel. Les nappes souterraines des vallées des Dallols Bosso, Maouri et Foga connaissent cependant des recharges considérables avec souvent des effleurements et des écoulements de surface pendant la saison hivernale. La zone dispose d'importantes ressources en eaux souterraines avec trois principaux systèmes aquifères en contact les uns avec les autres. On y dénombre également une multitude de mares permanentes et semi permanentes. Le territoire, à vocation agro-pastorale, dispose d'énormes potentialités : les cultures pluviales dominent (mil, sorgho, fonio, riz, niébé, arachide, wandzou, sésame, l'oseille, etc.) mais on y pratique également des cultures irriguées au niveau des mares et du fleuve (riz, patate douce, pomme de terre, oignon, tomate, carotte, poivron, chou, laitue, courgette...). L'élevage est la seconde activité économique de la zone : bovins, ovins, caprins, asins, équins et camelins auxquels s'ajoutent plusieurs variétés de volailles. L'artisanat local est assez varié (forge, poterie, tissage, sculpture, vannerie...) mais de moindre importance. Les activités touristiques y sont très marginales du fait du manque d'infrastructures et de sites d'attraction.
Un accès à l'eau encore peu développé
Le taux d'accès théorique à l'eau potable est de 68 % dans la région : l'accès à l'eau potable et à l'assainissement de base des populations en milieu rural est une préoccupation majeure des pays sahéliens et du Niger en particulier. Les Programmes d'Hydraulique Villageoise (PHV) constituent donc une des priorités du Gouvernement qui a consenti des investissements importants avec l'aide de ses partenaires au développement. Le Programme National d'Alimentation en Eau Potable et Assainissement (PNAEPA) prévoit la création de 14 000 points d'eau modernes (PEM) et la réhabilitation de 7 000 autres d'ici 2018, dont 1 540 PEM dans la région de Dosso.
Des adductions d'eau potable pérennes
Marp-Niger s'associe à cet objectif par la création de deux adductions d'eau potable (AEP) multi villages à Kargui Bangou et Dar Es Salam avec, en moyenne, dix bornes fontaines par village, soit 40 équivalents points d'eau neufs pour une population d'environ 7 000 personnes. Il aura pour impact d'améliorer les conditions de vie des populations et du cheptel, réduisant la pauvreté, de rehausser le taux d'accès à l'eau potable, de réduire la prévalence des maladies d'origine hydrique et d'alléger les femmes et les enfants de la corvée d'eau.
Des adductions d'eau potable pour les villages, avec les villageois
La stratégie de mise en œuvre repose sur l'implication effective et la responsabilisation des communes et des populations bénéficiaires à toutes les étapes du projet. Des structures adéquates et opérationnelles sont créées pour garantir la gestion et la pérennisation des infrastructures réalisées.