À Lavelanet, le textile recrée de l'emploi

Société Coopérative d'Intérêt Collectif, Vertex a lancé fin 2010 une nouvelle activité de recyclage et de revalorisation de textile. Le moyen de créer de l'emploi dans une commune sinistrée au plan économique.

Social et emploi

Lieu
Lavelanet, France

Parrain
Philippe Bernat

Dotation
20 000 € au Comité du 18/01/2011

Porteur du projet

SCIC Vertex

"La responsable de ce projet a fait plusieurs semaines de stage auprès du « Relais » afin de pouvoir lancer et mener cette action. Elle a conclu des conventions d'approvisionnement et de revente des produits triés. Clés de la viabilité économique du projet, les sources de tissus et les possibilités de revente sont bien identifiées."

Philippe Bernat

À l'époque cathare déjà, Lavelanet, était connue pour ses activités textiles. Au point que la route qui reliait le célèbre château de Monségur à la ville, quelques kilomètres plus bas, se nommait le « Chemin des Tisserands ». Mais ce savoir-faire, développé dans de nombreuses manufactures aux XIXème et XXème siècles, n'a pas résisté à l'arrivée sur le marché européen des textiles et vêtements venus d'Afrique et d'Asie. Les usines ont fermé à partir du milieu des années 1970 jusqu'à l'arrêt complet de l'activité, laissant des centaines de personnes au chômage. Beaucoup d'entre elles ont alors quitté la ville (qui a perdu un tiers de ses habitants en 30 ans), mais de nombreuses autres sont restées.

Société Coopérative d'Intérêt Collectif (SCIC), Vertex fait partie des structures mobilisées pour recréer de l'emploi local. Depuis novembre 2010, elle collecte, valorise, recycle et vend du textile qu'elle récupère auprès de différents partenaires comme le réseau Emmaüs. Pour développer cette activité, elle emploie des personnes en difficulté dans le but de les aider à retrouver ultérieurement un emploi pérenne.

Objectifs atteints dès les premiers mois d'exploitation

Au cours des deux premiers mois de son activité, la SCIC est déjà parvenue à atteindre les objectifs qu'elle s'était fixés : elle a procuré des postes en contrat d'insertion à seize personnes bénéficiant en complément d'un suivi social et professionnel. Huit d'entre elles s'occupent du tri, cinq font de la manutention, deux sont chauffeurs et la dernière a pris en charge le secrétariat. À eux tous, les salariés de la SCIC ont traité 240 tonnes de textile entre novembre et décembre 2010, ce qui correspond à l'ambition de la structure de trier et valoriser quelque 1500 tonnes au cours de la première année d'activité, 1600 ensuite.

Sollicitée pour aider cette jeune SCIC à atteindre ses buts, la fondation Veolia lui a octroyé de quoi acquérir certains équipements indispensables pour soutenir son développement. Dès son démarrage, Vertex a en effet pu vérifier la pertinence de son positionnement économique via la demande concernant ses produits recyclés. L'entreprise d'insertion "Le Relais" lui achète ses textiles recyclés à des prix différents selon leur qualité (vêtements pouvant être revendus en boutique ou partant en Afrique pour les plus légers). Et des sociétés spécialisées en fabrication d'isolants thermiques et phoniques ou - pour le coton - des industriels ayant besoin de chiffons d'essuyage sont déjà demandeurs de ses produits.