Pour aider les petites filles des bidonvilles de Bombay

« Je connais personnellement la présidente de l'association et son action remarquable sur le terrain. Je soutiens personnellement son projet qui produit des résultats concrets et spectaculaires et je parraine donc volontiers la demande de l'association auprès de la Fondation, persuadé qu'il s'agit là d'un travail exemplaire en matière de développement social et humain dans un quartier de Mumbai dont la population vit dans un très grand dénuement. »

Frédéric Noël

Il existe toujours de très nombreux bidonvilles en Inde et notamment à Mumbai. L'association "Un toit pour Bombay" a été créée en 2007, après la décision du gouvernement indien de détruire le bidonville de Jamrushi Nagar, tout en construisant des logements de substitution à une vingtaine de kilomètres.
Un déménagement impliquant le paiement d'une somme de 7000 roupies (150 euros) par les familles. L'association a commencé par aider une quarantaine d'entre elles à s'installer dans ces nouveaux (et très petits) habitats. Mais de nombreuses familles sont restées sur place et Colette Battistini, présidente de l'association, a choisi de concentrer ses efforts vers les petites filles dont la situation reste très difficile.
Dans le bidonville, les familles gagnent en général assez d'argent pour assurer à leurs membres un repas par jour, mais elles ne peuvent pas prendre en charge les frais de scolarité ou de suivi sanitaire. En outre, les petites filles doivent souvent rester à la maison pour garder leurs frères et sœurs pendant que les mères partent travailler.

Alimentation, éducation et santé grâce au centre d'accueil de jour

Après la signature d'un partenariat avec une ONG très respectée en Inde, Navnirman Samaj Vikas Kendra, le projet de Centre d'accueil de jour a commencé à prendre forme. Au départ, l'association pensait créer un pensionnat, mais une enquête auprès des familles a montré qu'elles préféraient voir leurs enfants rentrer chez elles chaque soir. Une cinquantaine de fillettes, de 6 à 15 ans, seront donc accueillies de 7h du matin à 18h. Un local a d'ores et déjà été trouvé, mais il reste de nombreux travaux à effectuer pour que le Centre soit opérationnel. Le soutien de la Fondation à ces aménagements va permettre au centre d'entrer en activité dès la fin de 2009.
Les petites filles iront à l'école soit le matin, soit l'après-midi. Le reste du temps, elles seront donc encadrées par des bénévoles. Au programme : un repas (peut-être bientôt deux), la possibilité de se laver, un soutien scolaire... Un encadrement qui peut sembler naturel, mais qui va tout changer pour ces enfants.