Mieux que des Canadairs : un reboisement adapté

« Il s'agit de contribuer à restaurer un site naturel important pour le cadre de vie de l'agglomération marseillaise… Les travaux concernés seront réalisés, dans la mesure du possible, par des entreprises de réinsertion. »

Pierre Rellet

Le massif de l'Étoile, au nord de Marseille, est depuis longtemps considéré comme le «poumon vert» de l'agglomération. Dans ses vallons, à l'ombre des grands pins méditerranéens, les Marseillais avaient jadis l'habitude de venir y pique-niquer au «frais». Depuis plusieurs années, ces plaisirs sont désormais interdits : de très graves incendies ont ravagé les collines, allant jusqu'à détruire 3 450 hectares de forêt en juillet 1997.

Des arbres résistants au feu

Pour parvenir à enrayer ce phénomène, la mairie de Septèmes-les-Vallons, une ville qui jouxte le massif, a pris des mesures drastiques (comme toutes les autres municipalités environnantes) sur les terrains lui appartenant : le massif est interdit aux randonneurs l'été et il n'est évidemment plus question d'allumer le moindre feu de camp.

Au-delà, elle a fait le projet de restaurer le site, tout en le rendant moins destructible par les flammes. Sur les propositions de l'ONF (Office national des forêts), des interfaces de bandes de terrain debroussaillé ont été aménagées. À leurs côtés, des zones ont été reboisées avec des espèces plus nobles et plus résistantes au feu (chênes verts, sorbiers, arbres de Judée, poiriers) que l'actuelle végétation méditerranéenne.

La fondation Veolia a participé à cette entreprise de reboisement intelligent, aux côtés du Conservatoire de la forêt méditerranéenne, de la Région Paca et du conseil général des Bouches-du-Rhône, en versant 200 000 euros sur deux ans. Grâce à ces travaux, le massif de l'Étoile était à nouveau ouvert pour les promeneurs à la fin 2006 et des sentiers de découverte de la nouvelle flore étaient en cours d'aménagement.