L'école buissonnière sous l'œil des écologistes

«Le nouveau projet de la station correspond parfaitement aux besoins actuels des écoles. En pleine phase de transformation vers des “écoles à plein-temps”, elles se trouvent juste au moment où elles peuvent intégrer dans leurs programmes des activités liées à l'environnement.»
Ralf Poppinghuys

Jusqu'à présent regardées avec envie par les écoliers français parce qu'elles n'étaient pas ouvertes au-delà de 15 heures, les écoles allemandes se rapprochent du modèle hexagonal et réfléchissent aux programmes pédagogiques à intégrer dans leurs nouvelles plages horaires de l'après-midi. Dans la région de Düren, l'association à l'origine de la création d'une station biologique est bien décidée à saisir cette nouvelle opportunité pour élargir son rayon d'action.
Créée en 1997 par des agriculteurs locaux et par diverses associations œuvrant pour le respect de l'environnement, elle menait jusqu'à présent ses actions d'information et de sensibilisation depuis la station, construite sur un terrain avoisinant une voie de chemin de fer. Elle y accueillait des scolaires et des groupes professionnels durant la semaine, des familles le week-end. Tous y découvraient une formation écologique à leur niveau.

Un équipement complet

Avec la nouvelle situation scolaire, l'équipe de la station veut désormais franchir une nouvelle étape et se porter au-devant de ses jeunes publics, pendant les heures complémentaires où ils devront désormais continuer à apprendre. Mais pour rendre l'apprentissage à l'écologie plus agréable, son idée est d'emmener les classes sur place, là où la nature se laisse observer dans toute sa diversité.
Souhaitant équiper les groupes d'enfants de la panoplie du parfait petit biologiste (sacs à dos remplis de loupes, de pincettes, de supports pour l'identification des plantes et des animaux, de cartes géographiques, etc.), l'association les emmènera en excursion pédagogique le long des chemins et des rivières de la région. Objectif : la faune et la flore en grandeur nature.
Une découverte très concrète de l'environnement et de la nécessité de le préserver, qui séduira également les plus petits (les jardins d'enfants) et les familles.
Pour mener à bien ce projet, l'association a demandé un coup de pouce pour acquérir les trente premiers sacs à dos et les remplir. Elle espère bien, grâce à cela, emmener chaque année près de 2 500 enfants sur les chemins de traverse.