Vous êtes parti quelques jours seulement après qu'Idai, cyclone de catégorie 4, a dévasté la région de Beira au Mozambique. Quelles ont été vos premières impressions sur le terrain ?
Romain Thémereau : Tu prends une claque ! Les maisons ont perdu leur toit, les arbres sont étêtés... Je m'y étais préparé mais c'est impressionnant. J'étais déjà parti au Kurdistan irakien pour la Fondation Veolia sur une mission de formation, mais les catastrophes naturelles et l'urgence humanitaire, c'est très particulier.
Sur place, qu'avez-vous fait ?
RT : En binôme avec Marlène Cothenet, autre volontaire Veoliaforce, nous avons notamment déployé deux Aquaforces 2000, des unités mobiles de production d'eau potable conçues par la Fondation Veolia. Il a fallu identifier des lieux opportuns, dans Beira et ses alentours, avant de procéder à l’installation des équipements afin que l’eau produite soit la plus utile. Puis nous avons formé des Mozambicains pour qu'ils puissent continuer à faire fonctionner les Aquaforces après notre départ.
Vous êtes parti trois semaines. Comment cette absence, sur votre temps de travail, a-t-elle été gérée par vos collègues ?
RT : J'ai la chance d'avoir une équipe autonome sur l'usine dont je m'occupe, à Blois. Parallèlement, ma responsable hiérarchique m'avait donné son accord et tout le monde a mis la main à la pâte pour que cela se passe au mieux.
Et le retour ?
RT : Au retour, il faut 24h pour reprendre pieds. Et puis on prend conscience de notre chance, du confort de notre vie. Clairement, les actions de la Fondation Veolia sont en phase avec mes valeurs personnelles. Une telle mission, c'est une raison de plus d’aimer le métier que j’exerce en France. Cet investissement est essentiel pour moi : c'est un point d'équilibre entre mon quotidien et mes convictions d’une indispensable solidarité.