À Madagascar, les médecins compétents ne manquent pas. C’est le matériel qui fait défaut : l’État malgache ne parvient plus à subventionner ses hôpitaux depuis plusieurs années.
Le projet du docteur Delaitre concerne l’équipement de deux hôpitaux majeurs de l’île, tous les deux situés à Antananarivo, la capitale.
Pas d’équipement de réanimation
Le centre hospitalier Befelatanana est le grand centre de référence nationale de Madagascar. Plus de 400 personnes y travaillent jour et nuit : 160 techniciens médicaux, 4 professeurs agrégés, 25 médecins spécialistes, 45 médecins généralistes, 94 paramédicaux. Mais son plateau technique n’est pas aux normes et, malgré toutes les compétences humaines dont il dispose, le CHU ne peut plus offrir de soins de qualité. La petite unité d’urgence ne propose que cinq lits. L’hôpital ne possède pas d’équipement de réanimation médicale et les malades nécessitant une surveillance ne peuvent pas être accueillis plusieurs jours. Résultat : le taux de mortalité reste élevé, en dépit des efforts de tout le personnel soignant. L’hôpital souhaite donc créer le service de réanimation qui lui manque cruellement et améliorer son équipement.
Le centre hospitalier de Soavinandriana est un hôpital centenaire, le plus ancien de l’île. En 1990, il a créé un service d’orthopédie et de traumatologie. Aujourd’hui, 57 lits sont ouverts aux patients. Le service assure les urgences 24h sur 24 et 35 % des entrées pour chirurgie à l’hôpital se font par le biais de ce service. Pourtant, là aussi, l’équipement reste insuffisant et rudimentaire.
Le consul de France s’est inquiété en personne du manque d’équipement médical minimum dans ces deux hôpitaux. C’est pourquoi il a présenté une demande d’aide d’urgence auprès de l’association ADS, qui s’est, de son côté, tournée vers la fondation Veolia. Les 40 000 euros accordés financeront l’achat de deux échographes et aideront les médecins malgaches à affiner leurs diagnostics.