Des clowns pour accepter les jumeaux

Depuis 2000, l’association Clowns sans frontières, présente dans 23 pays, intervient à Madagascar. Elle organise des spectacles ludiques avec des artistes locaux pour sensibiliser la population au thème de la protection de l’enfance. Son objectif : démystifier les croyances et les tabous qui freinent le développement du pays et pèsent sur le devenir des enfants.

Social et emploi

Lieu
Mananjary, Madagascar

Parrain
Aude Loctin

Dotation
15 000 €. au Comité du 31/01/2006
  Porteur du projet Clowns sans frontières

«  L’aspect ludique des représentations apporte aux enfants du bonheur, même fugitif, et il permet également de faire passer des messages parfois primordiaux pour leur survie. C’est un projet complet qui jouit de l’expérience des clowns présents depuis 2000 à Madagascar et de partenariats sérieux et efficaces. »

Aude Loctin

Depuis 2000, des équipes de Clowns sans frontières œuvrent à Madagascar. Dans la Grande Ile, en effet, de nombreux tabous et croyances persistent à freiner le développement du pays et pèsent très lourdement sur le quotidien et le devenir des enfants. Les clowns et leurs “collègues” (comédiens, danseurs, musiciens, acrobates…) espèrent parvenir à lever certains tabous grâce à l’humour et à la poésie de leurs représentations. En cinq ans, Clowns sans frontières France a ainsi organisé trente-sept spectacles à destination de la population et surtout des enfants.

Jouer, mais aussi former des clowns malgaches

Dans la région de Mananjary, à l'Est, le nouveau spectacle de l'association va tenter d'interpeller le public sur la question de la gémellité. En effet, dans cette région de l'île, les jumeaux sont considérés comme un fléau. Dans le meilleur des cas, ils sont confiés à des orphelinats qui en assument la charge, mais ils peuvent aussi être abandonnés par leurs familles.

Clowns sans frontières s'est fixé comme objectif de faire reculer le tabou qui pèse sur ces naissances multiples. Son nouveau spectacle tentera d'ouvrir le débat sur la question et sur l'impact des tabous dans la société malgache. Il est programmé pour le printemps 2006 et sera précédé de deux semaines d'ateliers de formation d'artistes et de volontaires locaux, sur scène dès les premières représentations, qui pourront ensuite faire vivre la tournée à leur tour, sans l'aide des artistes français. Pour mener à bien cette action de formation, Clowns sans frontières s'appuiera sur deux autres ONG : Handicap international et Entraide Madagascar.
Pour aider à monter ce spectacle et permettre que les ateliers se déroulent dans de bonnes conditions, la fondation Veolia participe à cette initiative en versant 15 000 euros.