De la prison au monde extérieur en passant… par la forêt

À travers son programme “Les chantiers extérieurs de justice”, Sendra AI (association intermédiaire) facilite la réinsertion des détenus en fin de peine, tout en contribuant à protéger l’environnement.

Social et emploi

Lieu
Draguignan, France

Parrain
Alain Mascré

Dotation
12 000 € au Comité du 28/03/2006
  Porteur du projet Sendra

«  Ayant eu l’occasion à plusieurs reprises de croiser cette association, j’ai pu constater les résultats positifs de leur action sur le tissu local. De plus, ce projet mêle de façon pertinente une action sociale innovante et le développement durable en diminuant les risques d’incendies du massif varois.  »

Alain Mascré

Mars 2004. Un volet de la loi Perben II prévoit de lutter plus efficacement contre le phénomène de récidives. L’un des moyens invoqués : réduire le nombre de “sorties sèches” de prison. Le nouveau cadre juridique permet aux juges d’application des peines d’accorder des mesures de placement à l’extérieur. Le condamné, libéré sous contrôle juridique, peut travailler, acquérir une formation ou une qualification et commencer à se constituer un petit pécule.
Initialement, Sendra AI, association d’insertion et de travail à but social, employait une main d’œuvre recrutée parmi les allocataires du RMI et développait des activités de réhabilitation du patrimoine et de défense de l’environnement contre les risques d’incendie.

Un travail très utile à la collectivité

Aujourd’hui, elle étend cette expérience aux détenus en fin de peine, répondant parfaitement aux opportunités créées par la loi Perben II. Les condamnés recrutés sont tous volontaires, éligibles au dispositif du RMI et rémunérés pour leur travail. Ils participent à l’entretien des forêts de seize communes du centre et du haut pays varois, reprenant ainsi progressivement pied dans la vie active. Ce faisant, ils apportent un réel service aux habitants et aux municipalités de la région : souvent réalisé dans des sites difficiles, le débroussaillage ne pourrait pas être effectué par les communes avec les moyens dont elles disposent. Le programme actuel compte une dizaine de “chantiers extérieurs justice”.
Le budget prévisionnel de 600 000 euros comprend essentiellement les salaires, les frais de fonctionnement et l’achat de deux véhicules tout terrain. Les 12 000 euros accordés par la fondation Veolia contribueront à cette dernière acquisition.