Quand les jeunes de banlieue relèvent leurs manches

Au sud de la Mauritanie, des villageois sans accès à l'eau ont fait appel, par l'intermédiaire d'une association de coopération franco-mauritanienne, à l'énergie de jeunes franciliens pour reconstruire leur réseau d'eau. De nouvelles solidarités sont à l'œuvre.

Humanitaire et Développement

Lieu
Woulourame (région du Gorgol), Mauritanie

Parrain
Jean-Claude Rimlinger

Dotation
15 000 € au Comité du 03/10/2006

Porteur du projet

AFMS (Association France-Mauritanie pour la santé)

La commune de Lexeiba, au sud de la Mauritanie, se trouve en plein Sahel, au milieu d'une région, le Gorgol, que la plupart des Européens qualifieraient sans hésitation de “désertique”. Pourtant, tel n'est pas le cas : des populations y vivent, regroupées au sein de communes parfois très dynamiques et soucieuses de se battre pour la survie de leurs villages, là où ils se trouvent, malgré les conditions climatiques éprouvantes.
C'est le cas du village de Woulourame, qui sollicitait au début des années 2000, les conseils de l'AFMS (Association France-Mauritanie pour la santé) pour l'aider à construire un accès à l'eau pérenne et proche (le fleuve le plus proche étant tout de même situé à plusieurs kilomètres des habitations).

Sécuriser l'accès à l'eau

L'AFMS engagea des études hydrogéologiques et identifia des nappes phréatiques. Pendant plusieurs années, un forage a alors fourni de l'eau propre aux habitants, ravis. Mais, après quelques années de fonctionnement, la pompe alimentant ce forage tomba en panne, endommageant tout le système : aujourd'hui, l'eau est à nouveau inaccessible.
L'AFMS s'est alors tournée vers une association de prévention pour les jeunes issus des quartiers populaires en banlieue parisienne, le Club Relais de Bagneux-Malakoff, pour l'aider à rénover le système d'accès à l'eau. Avec leurs interlocuteurs de Woulourame, ils ont décidé de creuser un puits fermé qui ne risquera pas l'ensablement et permettra l'exhaure d'une plus grande quantité d'eau que le forage précédent. Ensuite, ils complèteront le système d'adduction d'eau initial, en apportant l'eau dans les dispensaires grâce à un système d'électrification par panneaux solaires.
Pour mener à bien ces différents chantiers, de nombreuses énergies vont être mises à contribution : celles des bénévoles (ingénieurs, médecins, enseignants) d'AFMS, celles des jeunes du Club Relais, qui assureront une partie des travaux début 2007, et celles des villageois. La fondation Veolia apportant sa contribution financière et Veoliaforce, son expertise.
Lorsque tout sera fini, l'AFMS dispensera une formation de maintenance des installations aux villageois qui se seront portés volontaires, afin d'éviter les péripéties du premier forage.