Social et emploi
Lieu
Quartier de Belleville, France
Marraine
Valérie Lefèvre
Dotation
30 000 €. au Comité du 31/01/2006
Porteur du projet
Groupe d'œuvres sociales de Belleville
« La loi de santé publique d’août 2004 souligne que les obstacles financiers et l’éloignement des centres de santé peuvent provoquer un renoncement aux soins chez des personnes fragilisées par la précarité sociale, économique ou juridique. Le projet du Groupe d’œuvres sociales de Belleville s’inscrit donc bien dans ce cadre en répondant aux besoins des plus démuni, y compris en termes de santé. »
Valérie Lefèvre
À Belleville près de 16 % des ménages vivent sous le seuil de pauvreté, ce taux allant jusqu’à atteindre 27 % chez les familles monoparentales. Dans ce contexte socio-économique précaire, l’accès aux soins dentaires s’avère très hypothétique. En effet, peu de dentistes libéraux acceptent de soigner les patients relevant de la couverture maladie universelle (CMU).
Pour ces raisons, l’association du Groupe d’œuvres sociales de Belleville qui gère plusieurs établissements dans l’Est parisien souhaite mettre l’accent sur les soins dentaires. Dans son centre de santé de Belleville, déjà agréé pour la dispense de soins dentaires et orthodontiques, son projet consiste à agrandir le cabinet dentaire et à installer deux nouveaux fauteuils (au lieu d’un seul actuellement). Cela permettra de faire face à une demande en progression constante des patients, pour qui 95 % des actes médicaux sont pris en charge par la CMU. Dix vacations par semaine seront créées, soit 6 000 actes de soins en plus chaque année. À la clé : une réduction des jours d’attente pour la prise des rendez-vous (de 32 jours minimum actuellement) et des urgences assurées.
L'orthophonie pour les petits
Simultanément, le projet prévoit l’ouverture de deux salles d’orthophonie. Les enfants sont les premiers concernés, car ils représentent 90 % des consultations. Pour l’instant, les orthophonistes ne disposent que de locaux inadaptés pour leur prodiguer des soins. Ces petits patients, envoyés par les instituteurs et psychologues des écoles ou encore par les médecins du centre de santé, connaissent souvent des problèmes liés au bilinguisme. Parler une langue différente à la maison et à l’école peut provoquer des difficultés d’acquisition orthographique, des bégaiements, voire un retard mental.
Pour assurer la réussite du projet, plusieurs embauches sont en cours : deux dentistes, deux orthophonistes (dont un à mi-temps), et une assistante dentaire. Le soutien de 30 000 euros de la fondation Veolia va contribuer à permettre l’achat des fauteuils et à installer les deux salles d’orthophonie.