Des étudiants au plus proche des villageois

«  Ce projet me tient particulièrement à cœur. J'ai eu l'occasion en février dernier de visiter le Cambodge et le Vietnam en descendant le Mékong. Nous avons pris des contacts avec des écoles primaires au Vietnam. Les besoins essentiels exprimés par les enseignants nous ont bouleversés. L'initiative proposée par Johan Desclaux rejoint mon désir d'agir au plus proche des besoins de ces populations. »

William Seemuller

Vietnam, delta du Mékong : sur les traces de L’Amant de Marguerite Duras, cette destination évoque l’imagerie facile des cartes postales. Celles du grenier à riz du Vietnam, du fleuve aux eaux brunes chargées d’alluvions qui se jette dans la mer de Chine, ou encore des marchés flottants et des dernières bâtisses coloniales.
Mais, les étudiants de l’École supérieure des techniques aéronautiques et de la construction automobile (Estaca) ayant fondé l’association Estacaide savent bien que la réalité du terrain est souvent plus contrastée que les souvenirs romanesques de lectures adolescentes ou les pages glacées des guides de voyage… Chaque année, ils choisissent donc une destination pour apporter aide et compétences dans une ville ou un village fortement touché par la pauvreté. Après s’être intéressés à la Roumanie et à Madagascar, ils ont choisi de porter leurs efforts, en 2005, dans la province d’An Giang, au Vietnam, près du delta du Mékong.

Construction et éducation

Pour assurer l’efficacité de son intervention, Estacaide s’est appuyée sur l’association franco-vietnamienne Les Lucioles. L’occasion pour eux de profiter de son expérience en matière d’éducation des plus pauvres et d’organisation de campagnes de prévention des épidémies.
Les six étudiants d’Estacaide participant à cette action se sont fixé comme objectifs de rénover six salles de classe d’une école et de construire plusieurs fosses septiques. En outre, dans un pays où la pratique de la langue française recule au profit de l’anglais, en raison notamment du prix des livres, ils ont également décidé de dispenser des cours d’hygiène et de prévention sur le sida, en apportant livres et fournitures scolaires.
Le budget total de l’opération se monte à 23 000 euros. La fondation Veolia y participe à hauteur de 11 000 euros, qui serviront à l’achat du matériel nécessaire pour rénover les salles de classe et à l’acquisition des fournitures scolaire.