Fonder la paix dans les Balkans

«J'ai eu l'occasion de connaître l'actuel président d'EpB avant même la création de l'association. J'ai une grande confiance dans sa volonté de participer à des méthodes de résolution non-violente des conflits et sur la capacité de l'association, aujourd'hui, à mener de telles actions dans un contexte toujours difficile.»

François Marchand

En 1994, plusieurs ONG internationales créaient les “Balkan Peace Teams”, ou encore Équipes de paix dans les Balkans (EpB), pour tenter de réduire le niveau de violence dans cette partie du monde. Six ans plus tard, seule restait active la branche française EpB, les autres ONG ayant décidé de cesser leurs activités. Dès lors, EpB décidait de concentrer ses actions sur la ville de Mitrovica, au Kosovo, afin de renforcer son efficacité. Depuis 2001, elle y envoie régulièrement en mission des équipes de volontaires qui cherchent à recréer les conditions nécessaires pour que chaque communauté ressente l'importance d'un dialogue. Les activités développées incitent à faire se rencontrer les différents groupes en présence : Serbes, Albanais, Bosniaques, Roms.
 

Faire parler les enfants

Depuis deux ans, EpB se mobilise plus particulièrement pour animer des ateliers de jeux coopératifs à destination des écoliers, afin de favoriser l'expression de soi et la communication vers les autres. Elle prend également en charge la formation des personnes qui assurent ensuite leur tenue. En juillet 2003, la formation de treize animateurs a par exemple permis d'organiser des sessions, auxquels 250 enfants ont pu s'inscrire, durant toute l'année scolaire suivante.
Souhaitant développer ce volet de formation, qui assurera à terme la relève de l'encadrement des ateliers par des éducateurs locaux, EpB est venue solliciter la fondation Veolia. Les 12 000 euros accordés donneront les moyens de former en priorité des membres d'associations locales partenaires d'EpB. Au terme des sessions du printemps et de l'été 2005, six nouveaux animateurs locaux pourraient ainsi être recrutés et trois autres obtenir la qualification nécessaire pour coordonner et multiplier les actions, tout en assurant leur suivi pédagogique. Au total, cela pourrait doubler le nombre de jeunes bénéficiaires de ces activités.