L'assainissement à portée de familles avec des Toilettes à compost (TAC)

Créé en 2011 par un ancien ambassadeur de France, l'Institut de Coopération Internationale (ICI) a vu le jour en 2011. Cette ONG mène des actions de formation et d’insertion et de projets de développement destinés à renforcer le capital social, économique, sanitaire et environnemental des populations.

Au Bénin, elle a développé un projet de Toilettes à compost (TAC) qui pourrait trouver une place importante dans l'arsenal des réponses à la crise de l'assainissement. Ces TAC reposent sur une conviction : il faut valoriser les déchets humains pour compenser le coût de leur traitement. Cette démarche pourrait, en plus, conduire à fertiliser des terres dégradées par le réchauffement climatique.

Construction, maturation, valorisation

De quoi s'agit-il ? D'un équipement très simple avec une construction en dur et un seau pour recueillir les excréta (les urines et matières fécales sont alors mélangées avec de la sciure). Puis la collecte est réalisée une ou deux fois par semaine par des agents collecteurs en charge du compostage.

Suivent six mois de stockage pour permettre la disparition des agents pathogènes. Le compost est alors prêt à l'utilisation : il peut être vendu au monde agricole à un prix inférieur aux engrais chimiques conventionnels.

Un cercle vertueux pour assurer la pérennité des TAC

Les exploitants producteurs de compost se structurent sous la forme d’une micro-entreprise ou d'une coopérative et partagent une partie des profits avec les familles (après une période initiale de montée en régime). Ils réinvestissent ensuite le reste dans de futurs développements.

Le soutien de la fondation Veolia permettra d'installer 150 TAC, susceptibles de couvrir les besoins de 1500 personnes et de produire 85 tonnes d'engrais biologiques par an.