Une éolienne multipale pour Kaydara

Lutter contre l'exode rural, former des jeunes fermiers à devenir des entrepreneurs ruraux et respecter l'environnement et la biodiversité, telles sont les missions que se donne l'association sénégalaise Jardins d'Afrique au sein de Kaydara, sa ferme école. Aujourd'hui pour optimiser la gestion des cultures maraîchères et des récoltes, il est nécessaire d'installer une éolienne multipale...

Humanitaire et Développement

Lieu
Keur Samba Dia, Sénégal

Marraine
Valérie Beguin

Dotation
9 300 € au Comité du 06/03/2012

Porteur du projet

Jardins d'Afrique

« Je suis attachée au Sénégal et à ses habitants que je connais bien pour y avoir vécu longtemps, et j'apprécie les personnes qui travaillent depuis de longues années au sein et autour de l'association Jardins d'Afrique. »

Valérie Beguin

Dans la région de Fatick (Sénégal), l'expropriation galopante des terres, l'exode rural et l'émigration conduisent à faire des jeunes agriculteurs des « paysans sans terre ».
Pour contrecarrer cet état de fait, l'association sénégalaise Jardins d'Afrique décide en 2007 d'ouvrir dans le villageKeur Samba Dia, un centre de formation sous la forme d'une ferme école agro écologique. La ferme prend le nom de Kaydara * avec comme objectif de contribuer à l'émergence d'une agriculture locale autonome et respectueuse de l'environnement. Ici, on apprend l'enrichissement du sol avec le compost, l'utilisation de traitements phytosanitaires, la lutte contre l'érosion avec les haies de vétiver...
Et à l'issue de trois ans de formation, les jeunes fermiers sont aidés pour installer leur propre ferme (2 jeunes de la 1re promotion sortie en mai 2010 sont installés et 7 sont en cours d'installation).

Améliorer les revenus financiers des jeunes fermiers sortis de formation

Mais, pour optimiser la gestion des cultures maraîchères et des récoltes produites à la ferme et dans les jardins des producteurs proches, il est nécessaire d'améliorer l'accès à l'eau. Sur la base d'une campagne de mesure des vents et compte tenu du matériel prévu, il ressort que la capacité énergétique produite par une éolienne multipale permettra aisément le pompage de l'eau et sa distribution dans un réseau d'irrigation par goutte à goutte. De plus, l'éolienne fera également partie intégrante du dispositif de formation aux techniques agro écologiques sous la forme d'un module d'enseignement sur les énergies renouvelables, destiné aux futurs entrepreneurs ruraux. Outre cette dimension pédagogique, les revenus financiers de toute la communauté seront améliorés (jeunes fermiers sortis de formation et installés à proximité mais aussi un groupe de femmes, constituées en association, qui ont sollicité de cultiver une parcelle d'un terrain voisin). Au total une centaine de personnes sont concernées.

La fondation Veolia participera à la construction et l'installation de l'éolienne et au-delà de l'aide financière, il pourrait être envisagée de mettre en place via le mécénat de compétence une formation spécifique sur les technologies relatives aux différentes sources d'énergies renouvelables (solaire, éolienne, biomasse ainsi que sur la gestion des déchets).

* Le nom de Kaydara, donné à la ferme école, vient du titre d'un récit initiatique peul rapporté par l'écrivain Amadou Hampaté Bâ. En wolof, il signifie « Viens à l'école de la vie ».