Un éclairage public de qualité et économe en énergie à Saint-Louis

L'Agence de Développement communal mène un projet de coopération décentralisée avec la ville de Lille pour améliorer l'éclairage public de la capitale du Sénégal dans un quartier peuplé au fort potentiel économique.
Agence de Développement Communale Sénégal

Humanitaire et Développement

Lieu
Saint-Louis, Sénégal

Parrain
Guillaume Briffeuil

Dotation
60 000 € sur deux ans au Comité du 15/10/2013

Porteur du projet

Agence de Développement Communale

« Les villes de Lille et de Saint-Louis, ainsi que l'Agence de Développement communal, se sont considérablement investies pour bâtir ce projet. Les conditions de vie des habitants des quartiers concernés s'en trouveront considérablement améliorées, avec à la clé des conséquences positives pour l'insertion sociale, la prospérité économique et l'emploi. »

Guillaume Briffeuil

Créée en 2000, l'Agence de Développement communal (ADC) est une structure associative d'appui à la ville de Saint-Louis. C'est un lieu d'échanges, de rencontres, et de concertation entre l'élu, le technicien et la société civile qui assure une cohérence des interventions dans l'espace communal. Ses missions consistent à appuyer et renforcer la maîtrise d'ouvrage communale et faire en sorte que la commune devienne le lieu privilégié de l'organisation et de la construction du développement de Saint-Louis. L'ADC aide également à structurer et promouvoir l'économie locale, poursuit et consolide les actions engagées en matière de renforcement des dynamiques communautaires de développement. Elle est enfin l'opérateur privilégié des actions de coopération décentralisées menées dans le cadre du jumelage avec la ville de Lille.

Une coopération de longue haleine

Ce projet s'inscrit dans la continuité d'appui de la Ville de Lille à la commune de Saint-Louis en matière d'éclairage public. Depuis 2006, les marchés d'éclairage public de Lille comportent une clause pour la réalisation d'un projet contribuant à l'amélioration de l'éclairage public à Saint-Louis qui a entraîné le don de 350 luminaires, le soutien à l'élaboration d'un plan d'aménagement « Lumière » qui a démarré par des activités de comptage du parc et de cartographie du réseau d'éclairage public. La géolocalisation des points lumières est en cours et fournit des informations attributaires de base (hauteur mât, type de mât, état de fonctionnement, puissance, etc.).

Il s'agit aujourd'hui d'équiper en luminaires une boucle routière qui comprend trois des principaux axes de la ville : les avenues Général de Gaulle, Moustaph Malick Gaye et Macodou Ndiaye, soit près de deux kilomètres et 66 points d'éclairage. Située dans le quartier de Sor, le quartier le plus étendu de la ville, la zone d'intervention retenue abrite le principal marché de ville et impacte une zone à forte densité de population.

L'équipement lumineux actuel est médiocre, inégal et peu harmonieux. De plus, le matériel d'éclairage étant de mauvaise qualité, la consommation d'énergie est importante et donc la facture élevée.

Le cadre du prochain marché d'éclairage public prévoit également des activités de diagnostic, de formation et d'équipement des techniciens. Toutes ces actions nécessitent de s'engager sur la durée : le projet est programmé sur cinq ans. La ville de Lille est en mesure d'en assurer le suivi grâce à la présence permanente d'un correspondant technique.

Mieux éclairer tout en consommant moins

Les améliorations engendrées par le projet sont autant qualitatives que quantitatives. Sur l'avenue du Général de Gaulle, la majeure partie du réseau a été endommagée lors d'une réhabilitation de la chaussée. Il y a donc un besoin criant d'éclairage sur cet axe très emprunté qui abrite le grand marché de Sor. Sur l'Avenue Moustaph Malick Gaye, prolongement de l'avenue du Général de Gaulle pour les activités commerçantes, quelques mâts ont été récupérés pour y mettre des luminaires, mais l'éclairage reste insuffisant. Enfin, l'avenue Macodou NDiaye bénéficie d'une installation plus récente, mais la quantité de mâts et le flux lumineux ne sont pas suffisants pour un éclairage de qualité.

Actuellement, les luminaires de ces axes sont équipés de lampes à vapeur de mercure, polluantes et peu efficaces, qui seront interdites dans l'Union européenne à partir de 2015. Une étude photométrique a permis de déterminer la quantité de luminaires à installer et la puissance de lampes nécessaire pour un éclairage optimal : un mât tous les 30 mètres et une puissance de lampe de 100 watts (lampes efficaces aux halogénures métalliques de type CDO-TT +). Les lampes retenues pour le projet sont des lampes à iodures métalliques. De teinte blanche et chaude, elles permettent un éclairage de qualité pour une consommation d'énergie divisée par deux par rapport au type d'installation « historique » de Saint-Louis.

Un éclairage public de qualité et économe en énergie à Saint-Louis

Aux côtés de la ville de Lille et de la commune de Saint-Louis, la Fondation est heureuse de s'associer à ce projet, qui améliorera la vie quotidienne des Sénégalais tout en économisant l'énergie.