Un centre de ressources pour prévenir et combattre efficacement les maladies infectieuses et les MST

« Tout l'intérêt de ce projet réside dans le fait de proposer un lieu unique de ressources, de documentation et de formation aux structures associatives et aux structures de santé. Il va également faire bénéficier les populations marginalisées et isolées d'actions de prévention de proximité. Il va aider à soutenir le maillage des associations locales en leur offrant un espace visible sur lequel s'appuyer. »

Patrick Barbier

Depuis 2006, l'association Moto Action mène des campagnes de prévention et de dépistage des maladies infectieuses et sexuellement transmissibles (dont le VIH) au Cameroun en s'appuyant sur une démarche originale : ses équipes de conseillers et d'éducateurs psychosociaux, de médecins, d'infirmiers et même d'artistes engagés se portent à la rencontre des populations marginalisées et vulnérables en sillonnant à moto les routes du pays. Elles travaillent en liaison avec les associations et les structures de santé locales, ce qui leur a permis de constituer progressivement un réseau conséquent dans le domaine du soin et de la prévention.

Si cette organisation très mobile a démontré sa pertinence, il manquait un lieu où rassembler toutes les informations disponibles et où les différentes associations pourraient venir s'informer et se former.

4 emplois à temps plein et 7 à temps partiel

Moto Action a donc entrepris d'ouvrir à Yaoundé, la capitale camerounaise, un centre de ressources et de documentation appelé CRD-MAS. La fondation Veolia finance une partie des aménagements nécessaires au fonctionnement de cette nouvelle plateforme, qui remplit plusieurs fonctions. Elle permettra à tous les acteurs du pays de venir s'informer et se former sur l'actualité de la prévention concernant les MST afin d'optimiser leurs interventions auprès des populations fragilisées (femmes, orphelins, jeunes, détenus, etc.). Lieu de rencontres, elle accueillera des débats entre professionnels et servira également à démultiplier des actions ciblées, conduites à plusieurs, notamment en matière d'hygiène et d'éducation sexuelle. La mise en place de cette structure, destinée à s'inscrire durablement dans le paysage sanitaire à Yaoundé, va en outre se traduire par la création de quatre emplois permanents (un directeur, un documentaliste et deux gardiens), quatre vacations à temps partiel pour les permanences associatives et trois autres emplois à temps partiel (une serveuse, un animateur et un chauffeur-livreur).