Environnement et Biodiversité
Lieu
Ile de Gorée, Sénégal
Dotation
30 000 € au Comité du 18/01/2011
Porteur du projet
Chélonée
Au large de Dakar, l'île de Gorée a servi pendant des siècles comme embarcadère pour tous bateaux négriers qui effectuaient le commerce triangulaire.Aujourd'hui, elle est inscrite au Patrimoine mondial de l'Unesco et environ douze mille visiteurs viennent chaque année découvrir la maison des esclaves et son musée de l'esclavage, installés dans l'un des anciens bâtiments datant du 18ème siècle.
Moins connu, un musée de la mer créé par Théodore Monod a également été ouvert sur l'île en 1960 par l'Institut Fondamental d'Afrique Noire. Lui aussi installé à l'intérieur de bâtiments plusieurs fois séculaires, sa rénovation est nécessaire pour perpétuer ses activités.
De son côté, l'association Chélonée, créée en 1997 par des experts francophones des tortues marines, travaille depuis des années sur les questions de la préservation de la biodiversité marine et spécifiquement de cette côte de l'Afrique. En associant le but de ses recherches et les besoins du musée de la mer, elle a conçu un projet global et convaincu l'IFAN d'insuffler un nouveau dynamisme à cet établissement.
Exposer enfin les collections de Théodore Monod
Chélonée projette ainsi avec l'IFAN de revoir tout l'espace muséographique et de le présenter autour de huit thèmes : la menace des écosystèmes marins, la mangrove, les lamantins, les tortues marines, les raies et requins, la pêche marine artisanale africaine, les aires marines protégées et la première plongée en bathyscaphe de Théodore Monod. Le public pourra s'immerger dans les différents écosystèmes marins grâce à un système de fresques et de reconstitutions très réalistes. En outre, cette rénovation sera également l'occasion de présenter pour la première fois au public les collections jamais exposées de Théodore Monod.
Second aspect de ce projet, le musée abritera l'antenne de coordination scientifique concernant la préservation des tortues marines et de leurs habitats.
Là seront collectées toutes les informations régionales concernant ces animaux, puis réfléchis et mis au point les grands axes permettant notamment d'assurer la formation des animateurs africains relayant le travail de sensibilisation à la protection de ces animaux auprès des scolaires et des villageois.
La réouverture du musée, qui génèrera dès le début la création de quinze emplois directs, est très attendue par les amoureux des zones côtières et de leurs habitants menacés : à proximité de la maison des esclaves, le musée pourra accueillir un public nombreux et sensibiliser à la préservation de la biodiversité marine.