Quand le « vieux » fait du « neuf »… en créant des emplois

« C'est un projet sérieux, porté par des personnes compétentes, au service d'une population en difficulté afin que cette dernière recouvre un emploi durable et un nouvel équilibre dans la société. »

Abel Marques

Tous les ans, elles collectent entre 2 500 et 3 000 tonnes de vêtements usagés. Et, tous les ans, elles en redistribuent, mais en envoient aussi beaucoup au rebut. Elles, ce sont dix des quinze communautés Emmaüs de la région Rhône-Alpes ayant décidé d'améliorer ce processus. Elles se sont regroupées au sein d'une association, Evira (Emmaüs vêtements insertion Rhône-Alpes), qui a pour but la création d'une entreprise d'insertion professionnelle. Cette nouvelle structure permettra aux plus démunis d'acquérir des vêtements à prix très abordables.

Dans un premier temps, Evira compte ouvrir deux boutiques de vente de vêtements usagés, employant chacune deux vendeuses, où seront revendues les pièces collectées et immédiatement réutilisables. Dans un second temps, Evira a pour objectif la création d'une unité industrielle de tri et de valorisation des textiles destinés auparavant à la déchetterie. Là, elle estime pouvoir traiter quelque 2 000 tonnes de vêtements par an, en employant une dizaine d'ouvrières en insertion.

Evira bénéficie du support actif de plusieurs réseaux associatifs (dont Emmaüs et Le Relais), ainsi que d'un partenariat avec les administrations investies dans l'insertion économique (DDTEFP, ANPE, etc.), mais elle a sollicité des fondations privées pour financer l'achat des équipements industriels (presse à balles, bacs de tri, engin de manutention, etc.). La fondation Veolia a décidé d'accompagner ce projet en lui versant 30 000 euros.