Quand la langue française redonne goût à l'école

D'un côté, des académiciens souhaitant faire partager leur savoir, de l'autre, des jeunes lycéens défavorisés... L'Académie des jeux floraux, à Toulouse, fait tout pour préserver la littérature française et occitane.

Environnement et Biodiversité

Lieu
Toulouse, France

Parrain
Philippe Langenieux-Villard

Dotation
40 000 € au Comité du 08/02/2005

Porteur du projet

Académie des jeux floraux

« Un projet original de partenariat intellectuel et surtout humain, entre d'une part des académiciens légitimement désireux de conserver un savoir historique et de le partager, et, d'autre part, de jeunes lycéens défavorisés, en attente d'instruction et de connaissances. »

Philippe Langenieux-Villard

À Toulouse, l'Académie des jeux floraux est la lointaine ancêtre de l'Académie française. Depuis 1323, elle perpétue la défense de la langue d'Oc et de la littérature française. Elle fut la première institution à créer un prix littéraire en France et a compté parmi ses lauréats Ronsard, Voltaire, Victor Hugo, Mistral ou encore Chateaubriand.
Son prestige immense est actuellement porté par quarante membres, tous d'éminentes personnalités (Jean-Louis Moudenc, maire de Toulouse ; le professeur Jean Dausset, prix Nobel de Médecine ; André Turcat, fondateur du musée de l'Air et de l'Espace ; Dominique Baudis, président du Conseil supérieur de l'audiovisuel, etc.). Chacun d'entre eux donne régulièrement des conférences et les travaux sont consignés dans des archives accessibles au plus grand nombre. Malheureusement, les ressources modestes de l'Académie ne lui permettaient plus d'éditer de recueil annuel, ni ses mémoires comprenant les interventions marquantes de ses académiciens. En outre, elle ne pouvait pas faire face aux frais liés à la conservation de ses sept siècles d'archives, qui nécessitent la création d'un emploi de bibliothécaire archiviste.

Des conférences littéraires en internat

Parallèlement à cette situation, les membres de l'Académie des jeux floraux ont souhaité s'investir dans un projet social de rapprochement avec le lycée de Garaison, une institution toulousaine datant de 1841, et un internat pour enfants en difficulté, situé à Tarbes.

En parallèle à l'aide apportée par la fondation Veolia (40 000 euros), qui a contribué à financer en partie les frais de conservation des archives, les membres de l'Académie donnent aux pensionnaires de Garaison un minimum de six conférences par an (deux conférences par trimestre) sur des sujets qui sont déterminés en plein accord avec les professeurs. Ils fournissent aux lycéens le nombre nécessaire d'exemplaires des "Mémoires" et des "Recueils" édités, afin de parfaire leur enseignement de la littérature française.