Quand la diversité sociale se préoccupe - aussi - du handicap

« Ce projet, important, vient combler en partie l'une des lacunes les plus criantes en France : l'accueil, la résidence et l'insertion des personnes handicapées. Dans un cadre familial respectueux, enrichissant et ouvert sur la ville, les personnes accueillies ici pourront sortir de leur exclusion actuelle. »

Paul de Rosen

En 2003, des familles confrontées au handicap physique et mental de certains leurs proches fondaient l'association Simon de Cyrène. Son but : développer des lieux de vie dignes pour ces personnes handicapées.
En parallèle, certaines d'entre elles s'investissaient également dans un centre "occupationnel" de jour, le centre "Loisirs et progrès", où elles proposaient à ces personnes des activités épanouissantes.

Ces deux structures se sont récemment rejointes pour réaliser un projet commun : un centre d'habitations partagées pour adultes handicapés. Avec les conseils et l'appui d'autres grands intervenants dans le domaine du handicap (l'APF, la Fidesco, L'Arche en France, etc.), les contours et l'organisation du futur centre sont bien définis.

Une maison ouverte sur l'extérieur

Lorsque les financements nécessaires auront été trouvés, 27 personnes handicapées aux plans physique et mental seront hébergées dans des appartements communautaires autonomes pouvant regrouper jusqu'à 9 personnes.
Chaque petite communauté sera animée par un couple "d'hôtes" ; en outre, des étudiants valides et volontaires (bénévoles de Fidesco) viendront également habiter ici, afin d'assurer une présence "familiale" et éviter que ce lieu de vie soit exclusivement réservé au monde du handicap. Une fois les différents groupes constitués, chacun prendra en charge une partie de l'organisation du foyer, selon ses moyens.
Sur une surface totale comprise entre 800 et 1000 m², la maison sera ouverte sur l'extérieur, chaque résident pouvant recevoir comme il l'entend sa famille et ses amis. En outre, des activités sportives, intellectuelles ou ludiques seront proposées pour faire "vivre" toute la communauté et participer à l'épanouissement de chacun.
Toute cette organisation reposera sur l'engagement d'assistants, de professionnels salariés et bénévoles (pour les tâches administratives et le suivi médico-psychologique) et d'intervenants extérieurs ponctuels (des infirmières, des kinésithérapeutes, des médecins, etc.).

Cette initiative est extrêmement attendue : il n'existe quasiment pas d'expérience de ce genre dans notre pays, à l'heure où pourtant tout le monde s'accorde sur la nécessité de faire vivre en commun, sans barrières aucunes, les valides et les invalides.