Soutenir un village népalais victime du changement climatique

L’Association du Bessin au Népal est née de l’initiative de Normands liés aux habitants de Dhye, un village des hautes montagnes du Mustang. La solidarité cultivée entre les deux communautés a d’ailleurs conduit au jumelage de la ville du Tronquay, dans l’Eure, avec Dhye.

Un village victime du réchauffement climatique

Situé au Nord du Népal, entre les Annapurnas et la frontière chinoise, Dhye est victime du réchauffement climatique. La région connaît un climat aride et ne peut pratiquer qu’une agriculture irriguée, pour laquelle l’eau de la fonte des neiges constitue un apport essentiel. Or le réchauffement climatique perturbe le régime des moussons qui ont tendance à inonder les régions basses du Népal, tandis que les régions en altitude voient leurs précipitations baisser. La situation provoque deux effets majeurs : la fonte accélérée des glaciers et l'insuffisance des précipitations neigeuses et pluviales.

Faire d’une contrainte une opportunité

Les habitants en ont tiré une conséquence : il faut déplacer le village vers un terrain où ils pourront irriguer les cultures. En accord avec les autorités Népalaises, un site a été identifié à une demi-journée de marche des habitations actuelles, et surtout à proximité d’autres villages et de voies de communication vers le Mustang et le Népal, soit un atout important pour le projet de développement que préparent les villageois. L’idée est de commencer d’ores et déjà à planter des pommiers sur place pour que la production soit opérationnelle quand le village arrivera. Suivra la vente de fruits frais et séchés, puis leur transformation en jus, confitures, cidre...

L'association du Bessin au Népal recherche et apporte des soutiens financiers et de l’ingénierie tandis que les villageois fournissent la main-d’œuvre non qualifiée. La fondation Veolia soutient la construction du centre communal du village alors qu’une centrale hydro-électrique et une station de pompage ont déjà été installées sur le nouveau site pour l’alimenter en eau potable et en électricité. La promesse d’une vie plus résiliente tient ici à l’engagement d’une communauté pourtant située à plusieurs kilomètres de distance. La solidarité ne connaît pas les frontières…