Social et emploi
Lieu
Tunisie
Parrain
Hassen Bouabid
Dotation
30 000 € au Comité du 03/04/2007
Porteur du projet
UTAIM
Officiellement, la Tunisie compte environ 7 000 enfants handicapés mentaux. Et pour les accueillir, les structures d'État du pays sont en nombre très insuffisant. À cela, il faut ajouter que les centres officiels acceptent uniquement les enfants de familles dont les parents cotisent à la sécurité sociale, c'est-à-dire moins de deux familles sur trois. Le résultat de cette situation est désolant : les familles les plus pauvres ne reçoivent aucune aide et ne bénéficient d'aucune prise en charge pour élever leurs enfants handicapés.
Un certain nombre d'associations se sont donc constituées pour pallier cette importante lacune. Parmi elles, l'Union tunisienne d'aide aux insuffisants mentaux (Utaim) a été fondée en 1998. Elle reçoit des enfants handicapés de tous âges, sans condition de ressource.
Un nouveau centre dans trois ans
Depuis plusieurs années, l'Utaim accueille, par exemple, 65 pensionnaires dans son centre de Djerba, au sein d'une ancienne école mise à disposition par la mairie. De 9 heures à 16 heures, les jeunes se voient proposer toutes sortes d'activités : peinture, couture, fabrication de filets de pêche et de menus objets... En parallèle, ils sont suivis au plan médical et reçoivent les soins, notamment de kinésithérapie, que leur état réclame.
Mais ce centre est devenu trop vétuste : la mairie prévoit de le détruire dans trois ans.
La population, les équipes locales de l'Utaim et certains élus se démènent depuis cet "ultimatum" pour trouver une solution de remplacement. Déjà, ils sont parvenus à attirer l'attention de deux mécènes tunisiens qui leur ont offert un terrain de 6 000 m2. Reste à trouver les fonds pour construire le futur centre, qui sera doté de salles d'atelier, d'une cuisine, de sanitaires, d'une infirmerie et de bureaux.
Sensibilisée à l'importance de l'effet de levier qu'elle pourrait générer et convaincue du rôle indispensable tenu par l'association, la fondation Veolia s'est engagée à verser à l'Utaim la somme de 30 000 euros, à la condition qu'elle parvienne à obtenir une implication financière significative du ministère en charge des personnes handicapées. Une dernière étape à franchir pour poursuivre le travail accompli jusqu'à présent.