Point de croix et point de mousse pour un retour à l'emploi

Dans une démarche solidaire et de réinsertion, La main fine tend la main à des femmes séropositives en leur offrant un emploi et une formation. Mais les demandes restent encore très nombreuses… La Main fine souhaite augmenter le nombre de postes d'insertion.

Social et emploi

Lieu
Saint-Denis, France

Parrain
Fatima Ait Kaci

Dotation
16 000 € au Comité du 30/11/2004

Porteur du projet

La main fine

« Ce qu'il est important de noter, c'est que cette structure fait de l'insertion dans la plus grande discrétion. Les personnes séropositives sont avant tout des ouvrières et la confidentialité de leur état de santé et de leur situation personnelle est totalement respectée. Ni compassion ni misérabilisme ne transparaissent. »

Fatima Ait Kaci

Dans un atelier de couture de la région parisienne, à Saint-Denis, des petites mains s'agitent en rythme. Une retouche d'ourlet, une robe sur mesure ou encore la création d'une trousse, d'un sac et d'une tunique… Les couturières de l'association La main fine sont séropositives et souvent en situation de grande précarité. Grâce à un suivi attentif et sérieux, elles sont accompagnées sur le chemin de la réinsertion professionnelle et sociale, « de fil en aiguilles ». Leurs articles, produits en petite série, sont exposés et vendus dans la boutique attenante ou lors de manifestations sociales et culturelles. Experte dans l'écoute, le soutien et la motivation, La main fine bénéficie de l'expérience d'une organisation dont elle émane, Ikambere, dédiée à l'accueil des femmes touchées par le VIH.

Diversifier et produire plus

Depuis juillet 2003, l'équipe de La main fine s'est agrandie. Une styliste modéliste et trois encadrantes techniques forment six femmes aux notions de coupe et de montage. Elles leur apprennent le vocabulaire adapté à la couture et le travail sur tissu. La Main fine s'est fixé pour objectif de créer de nouveaux postes d'insertion et de développer ses activités. Pour cela, il lui faut améliorer l'accueil en boutique, acquérir une brodeuse industrielle et un véhicule pour les ventes sur les stands.
La fondation Veolia lui a accordé un budget de 16 000 euros pour financer l'achat de la brodeuse. Les petites mains, qui sont parvenues à fidéliser une clientèle en deux ans, n'ont pas fini de la séduire…