Permettre un accès à l'eau potable pour une partie de la population de la périphérie de Kongoussi

Pour 19 500 habitants, l'agglomération de Kongoussi ne compte que 219 abonnés au réseau d'adduction d'eau. Séparée en deux par le lac de Bam, la ville comporte deux gros centres de vie distants l'un de l'autre de quelques kilomètres. L'un a des points d'eau, l'autre pas. La situation est encore plus préoccupante pour les 64 villages de la périphérie.

Humanitaire et Développement

Lieu
Province de Bam, Burkina Faso

Parrain
Laurent Voyer

Dotation
6 000 € au Comité du 29/09/2009

Porteur du projet

Amitiés BAM - Bretagne

L'association Bam Bretagne, basée à Landerneau, dans le Finistère, intervient depuis trente ans de manière très active pour la province de Bam, particulièrement autour de Kongoussi dont elle connaît bien les difficultés.
Elle a à son actif une vingtaine de projets de développement, principalement dans les domaines de l'éducation, de l'agriculture et de la santé ; une école, une bibliothèque, une savonnerie, plusieurs périmètres d'irrigation et des micro-projets agricoles ont vu le jour grâce à ses interventions menées dans la communauté du pays de Landerneau.

Si le problème de l'eau est manifeste en ville, il est très préoccupant dans les villages avoisinants du fait des distances importantes au point d'eau, de la pollution des nappes par les nitrates ou l'arsenic quand ce n'est pas le tarissement des puits.

À partir de la liste des sites prioritaires établis par le Conseil municipal de Kongoussi en 2006, l'association a répertorié celui de son périmètre d'intervention.

La connaissance de la nature des sols et de la qualité de l'eau permettra de proposer une solution technique adaptée et abordable

L'objectif du projet de réduire le trajet des femmes pour l'approvisionnement et de disposer d'un point d'eau sanitaire collectifs pour la consommation humaine et animale - voire agricole - au plus près des lieux de vie. Ce point est équipé de manière simple, fiable et économiquement viable. La protection de la ressource en eau et la prévention de la contamination par infiltration, notamment par la présence de bétail près des points d'eau, nécessitent de compléter les installations du forage par une aire de béton et un dispositif d'évacuation des eaux résiduelles.

Un collaborateur de Veolia et un hydrogéologue ont apporté leurs conseils du point de vue de la méthodologie et les moyens techniques. Il est à noter que les forages avec pompes manuelles de type India ne sont pas exportés d'Europe. Afin de maîtriser les coûts, une étude d'implantation de forage par prospection électrique a été demandée pour réduire la prise de risque, tandis qu'une obligation de résultat de la part de l'entreprise était exigée au niveau des devis.

Le comité de gestion, préalablement formé aux questions d'hygiène, de sécurité et de maintenance par la Direction provinciale de Bam qui prend en charge la formation de ses membres, veille à confier l'entretien des installations aux villageois en associant les femmes à la gestion de l'eau, perçue comme un service collectif et payant.