Se rencontrer, se parler, s’engager… New York a accueilli des milliers de décideurs, de représentants de gouvernements et de personnalités du secteur privé pour mettre le sujet de l’eau au cœur d’une semaine de conférences et de rencontres. La Fondation y était, pour parler eau et santé.
Cela faisait 46 ans qu’il n’y avait pas eu de rendez-vous dédié à l’eau entre les Etats. Du 22 au 24 mars derniers, plus de 6 000 personnes se sont retrouvées à New York pour échanger sur les enjeux de l’accès à l’eau. Représentée par David Poinard, délégué général adjoint, la fondation Veolia a porté un plaidoyer Eau et santé à l’occasion de plusieurs événements.
A l’initiative d’Action Contre la Faim (ACF), les acteurs de la WASH Road Map, engagés pour une meilleure couverture humanitaire des besoins dans l’accès à l’eau et à l'assainissement, se sont réunis pour lancer un appel à l’action. Ces 34 acteurs demandent la mise en œuvre de cinq actions prioritaires :
- Concentrer les efforts sur les personnes vivant dans des environnements fragiles, conflictuels et violents.
- Soutenir davantage l’action humanitaire WASH et la coordination afin de fournir des réponses efficaces (en temps opportun) et suffisantes.
- Construire et reconstruire des services WASH durables et résilients, capables de résister aux crises.
- Promouvoir activement la mise en œuvre effective des obligations du Droit International Humanitaire.
- Demander au Secrétaire Général des Nations Unies de nommer un.e envoyé.e spécial.e de l’ONU pour l’eau.
Signé dès sa présentation par les gouvernements suisses et français, cet appel à l’action réunit des organisations de solidarité internationale (Comité international de la Croix-Rouge, Solidarités International…) et professionnelles telles que le Partenariat Français pour l’Eau. La fondation Veolia est signataire, ainsi que la Global Alliance Against Cholera (GAAC) dont elle assure le secrétariat.
L’eau permet la survie en situation d’urgence, elle est aussi le meilleur moyen de lutte contre les maladies diarrhéiques. Parmi elles, le choléra n’a pas besoin de catastrophe naturelle pour faire des ravages. Il profite d’un accès à l’eau défaillant pour se répandre et affecter des populations entières. En République démocratique du Congo (RDC), pays régulièrement touché par le choléra, une approche concertée d’élimination de la maladie est soutenue par la fondation Veolia depuis une quinzaine d’années. Lors d’un événement baptisé “Reaffirming the Importance of Ending Cholera to Achieve SDG 6” et introduit par Erik Orsenna, académicien français, David Poinard a expliqué l’importance de faire travailler ensemble autorités locales, experts, ONG et bailleurs internationaux. En RDC, l’Agence française de développement (AFD), la London School of Hygiene & Tropical Medicine (LSHTM) ou encore Oxfam collaborent pour mettre fin au choléra.
Cette Conférence des Nations Unies sur l’eau intervenait un an après l’Appel de Dakar, une initiative de la GAAC pour réunir les parties prenantes de la lutte contre le choléra autour d’un plaidoyer fort, porté par des présidents d’Etats africains, des représentants de l’Institut Pasteur ou encore du Nepad.
L’accès à l’eau est un enjeu de sécurité sanitaire pour endiguer les épidémies et permettre une hygiène salvatrice. La fondation Veolia en est convaincue depuis sa création, il y a près de vingt ans.