Humanitaire et Développement
Lieu
Haïti
Parrain
Thierry Vandevelde
Dotation
Phase d'étude : 20 000 € au Comité du 05/06/2012
Phase de recherche et phase de test : 60 000 € au Conseil d’administration du 18/02/2013
100 000 € au Conseil d’administration du 10/06/2013
Porteur du projet
Au-delà du programme d'élimination du choléra qu'elle mène en République démocratique du Congo, la fondation Veolia intervient sur ce thème dans de nombreux pays : en Haïti, dans les pays frontaliers du Lac Tchad - Tchad, Nigéria, Niger, Nord Cameroun et sur des urgences comme au Zimbabwe ou au Sud Soudan. A travers cette expertise de terrain et ses contacts avec les différents acteurs impliqués dans la lutte, la fondation a identifié un besoin en termes d'outils permettant la détection rapide du choléra dans les ressources en eau et d'aide à la décision efficace pour les acteurs de terrain et les bailleurs de fonds (OMS, PAHO, UNICEF, ECHO, USAID, ACF, MSF). En effet, les décisions prises par les acteurs humanitaires dans les situations d'urgence se basent souvent sur des suspicions de présence de la bactérie conduisant parfois à mener des programmes, dont l'impact sur la santé des populations reste limité.
Un outil de diagnostic rapide du Vibrio cholerae
Sur la base de ce constat, la fondation Veolia initie un partenariat avec la fondation Mérieux et l'ONG Pharmaciens et Aide Humanitaire (PAH) en vue de développer un outil de diagnostic rapide du Vibrio cholerae, pour tous types de terrain touchés par le choléra, afin de rapidement détecter la présence de choléra dans l'eau et efficacement cibler les actions à mener pour protéger les populations à risques et éliminer durablement le choléra. Une fois développé, cet outil sera mis à la disposition de l'ensemble des acteurs impliqués dans la lutte contre le choléra via une entité à but non lucratif. D'ailleurs, les représentants de l'UNICEF, de l'OMS, du CDC, de l'Union européenne et les ONG partenaires impliqués dans les programmes de lutte contre le choléra soulignent unanimement la pertinence du projet.
Une convention est alors signée entre les fondations Veolia et Mérieux pour financer :
- une phase de recherche de 10 mois pour développer un kit viable (optimisation du kit, tests de performance, etc.) ;
- une phase de tests sur le terrain de 2 mois, en Haïti, dans un laboratoire du groupe Mérieux (Laboratoire Gheskio), en collaboration avec le Laboratoire national de recherche en santé publique (LNRSP).afin de valider la performance du kit.
Le projet de recherche a aussi été présenté aux membres du GAAC, ce qui a permis d'y associer les équipes de recherche du professeur Rita Colwell de l'université du Maryland pour renforcer l'équipe de recherche sur les phases de développement ultérieur et lancer une recherche de fonds complémentaires auprès de bailleurs de fonds américains.
Kit en cours de validation en Haïti
Une première version du kit permettant d'obtenir un résultat en 24 h a été mise au point et validée sur des ressources artificiellement contaminées au sein des laboratoires bioMérieux à Lyon en France. Une phase de validation en laboratoire est en cours en Haïti sur des eaux naturellement contaminées en collaboration avec des laboratoires partenaires de Mérieux. En parallèle, une version avancée du kit est également à l'étude en collaboration avec le professeur Colwell de l'université du Maryland et le professeur Whiteside de l'université d'Harvard. Les objectifs recherchés sont multiples et vont de la capacité d'obtenir un résultat le jour même du prélèvement ; la possibilité d'avoir un test à la spécificité inégalée sur le marché (détection des bactéries viables, qu'elles soient cultivables ou non d'une part et possibilité d'avoir une réponse positive sur les éventuels sérogroupes non O1 non O139 pathogènes) et la capacité de décliner aisément cette version avancée sur de nombreuses autres pathogènes (shigella, E.Coli, etc).
Dès validation technique du kit, le projet sera complété par deux phases supplémentaires : une phase d'industrialisation et une phase de commercialisation du kit. Ces dépenses éligibles auprès des bailleurs humanitaires ne feront pas l'objet de nouveaux financements des partenaires du projet sur leurs fonds propres.