Environnement et Biodiversité
Lieu
Bengale, Bangladesh
Marraine
Geneviève Ferone
Dotation
20 000 € au Comité du 06/03/2012
Porteur du projet
Depuis 2010, l'association Watever porte assistance aux populations démunies qui vivent sur les rives des océans et des fleuves grâce à l'étude et la mise en place de solutions techniques adaptées à leur situation économique, sociale et climatique, dans tous les domaines liés à l'eau. Elle utilise le bateau comme outil de développement, travaillant sur l'ingénierie de flottes adaptées, en associant ses compétences techniques aux ressources et savoir-faire locaux.
Watever est particulièrement engagée au Bangladesh avec :
- le chantier naval TaraTari : L'association Watever soutient et accompagne ce chantier dans son développement, afin qu'il devienne un modèle économique pérenne, intégrant une démarche sociale et environnementale durable pour produire les bateaux de qualité dont le Bangladesh à besoin ;
- le TaraTari Jute Project : Du Bangladesh à la France, le petit voilier de pêche TaraTari, a parcouru 14 000 km en 186 jours. Ce bateau expérimental est le premier à intégrer de la toile de jute dans sa construction. En août 2010, au terme de cette expédition, TaraTari a démontré qu'il est possible de fabriquer des bateaux en utilisant un composite à base de fibre de jute. Cette alternative à la fibre de verre présente des avantages écologiques et économiques considérables pour le développement du Bangladesh.
L'association agit également en France, avec notamment un chantier naval d'insertion (Voil'Avenir) à Lyon qui construit des catamarans accessibles aux fauteuils roulants.
Une ressource locale pour une activité traditionnelle majeure
Le projet « Gold of Bengal » a pour objectif la réalisation au Bangladesh du premier voilier au monde construit à 100 % en composite à renfort de fibre de jute. Le Bengladesh possède la plus grande flotte au monde. Les bateaux sont traditionnellement construits en bois, ressource qui s'épuise, devient chère et nécessite un entretien très important. Parallèlement, le jute pousse à 90 % dans la région du delta du Gange et fait vivre plus de 4 millions de cultivateurs. Cette industrie, première du pays pendant des décennies, décline face au marché des fibres synthétiques. La fibre de jute constitue pourtant une très bonne alternative à la fibre de verre dans les composites pour la construction de bateaux. C'est ce que le projet de Watever compte démontrer.
Le bateau et le procédé constituent un modèle économiquement viable susceptible d'être répliqué à grande échelle et permettant de mener des études sur les impacts environnementaux, économiques et sociaux de l'industrialisation de ce matériau au Bangladesh.
La première phase du projet (janvier à juin 2012) consiste à produire les 500 m² de tissu de jute pour composite nécessaires à la construction du bateau. Dans un deuxième temps, un voilier de 7 mètres de type Shampan (bateau traditionnel qui sert au transport de passagers en mer et rivière) est construit. Sa mise à l'eau est prévue au second semestre 2012. Le projet est réalisé en partenariat avec l'Icam (Arts et Métiers), le cluster maritime français, le chantier naval Taratari, le navigateur Roland Jourdain, le cabinet de conseil CSC, le Bengal group et le Jute Diversification Promotion Center. La fondation Veolia soutient plus particulièrement l'achat des machines de filature et tissage de jute.