Environnement et Biodiversité
Lieu
France
Marraine
Sabrina Thétis
Dotation
55 000 € au Comité du 31/03/2009
Porteur du projet
Groupe Associatif Estuaire (GAE)
« Ce projet a l'ambition de vouloir concilier la sensibilisation par la responsabilisation, la recherche scientifique et la pédagogie participative. Il est en effet primordial que l'homme prenne conscience qu'il n'est qu'un dans un ensemble qu'est la nature. Le projet de l'Observatoire des Bourdons met l'accent sur la préservation des pollinisateurs. C'est aussi œuvrer pour la préservation d'une agriculture biologique. Cette dimension économique est toute aussi importante, car elle redonne son véritable poids à des enjeux environnementaux trop souvent considérés comme superficiels. Ce projet vise aussi à favoriser une meilleure connaissance du monde vivant. »
Sabrina Thétis
Les pollinisateurs rendent un service estimé à 153 milliards d'euros par an à l'humanité* , mais sont menacés par la modification progressive de l'environnement.
Parmi eux, le bourdon est une sentinelle privilégiée, car il est l'un des moins sensible aux désordres climatiques ponctuels.
Il peut ainsi représenter un indicateur rapide sur la santé des écosystèmes.
Dans la région des Pays de la Loire, l'association Groupe Associatif Estuaire (GAE) mènent depuis 2004 des démarches concernant les problématiques de la biodiversité.
Forte d'un conseil scientifique placé sous la coordination de l'actuel président du Palais de la Découverte, le GAE s'engage dans un ensemble d'actions en faveur de l'éducation à l'environnement, de la protection des milieux et du développement intégré d'activités locales.
À ce titre, il lance à partir du mois d'avril 2009, un Observatoire des Bourdons bénéficiant de complémentarités et de synergies avec le précédent programme « Papillons et jardins » de Noé Conservation.
Ce projet devrait s'étendre sur 20 à 22 départements français, avec un test national au cours de l'été 2009.
Toucher un réseau dynamique de publics
La démarche de l'Observatoire des Bourdons couvre trois volets précis : l'enfant, ambassadeur des bourdons, à travers des animations proposées dans les écoles qui devraient toucher environ 2500 enfants ; la gestion des territoires, soit l'appropriation par les collectivités d'outils de connaissance et de moyens d'intervention ; un dispositif de science participative, c'est-à-dire un espace ouvert au public et dans lequel chacun peut être acteur de la mesure de la biodiversité, notamment du comptage des bourdons. Et l'association estime déjà à 1500 le nombre d'observateurs potentiels.
Pour atteindre ses objectifs, le GAE sollicite le soutien de la fondation Veolia afin de pouvoir réaliser les divers supports nécessaires aux trois volets. Pour la sensibilisation des scolaires, il s'agit notamment de livrets pédagogiques. Concernant la gestion des territoires, l'opération implique un recueil des bonnes pratiques, un référentiel biodiversité pour le territoire pilote situé en Vendée.
Enfin, pour favoriser une science participative, le GAE proposera des feuilles de comptage permettant à chacun de décompter les différentes espèces de bourdons qu'il verra, des outils en ligne pour enregistrer les observations et faciliter ensuite un traitement global réalisé par le Muséum national d'histoire naturelle, partenaire scientifique.
Un programme et une ambition qui doivent s'échelonner sur trois ans.
* Gallai, N et al. (2008) Economic valuation of the vulnerability of world agriculture confronted with pollinator decline. Ecological Economics, publié en ligne le 3 août 2008. DOI: 10.1016/j.ecolecon.2008.06.014.