Chausser des crampons et retourner à l'école

À la frontière de la Guyane et du Brésil, l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco) s'investit pour le lancement de son programme d'alphabétisation.

Social et emploi

Porteur du projet

UNESCO

Lieu
Oiapoque, Brésil

Parrain
Denis Fabers

Dotation
10 000 € au Comité du 03/10/2006

Des communautés créoles, “noir-marrons”, amérindiennes ou métissées, des populations venant du Surinam, de la Guyane ou du Brésil : Oiapoque, ville brésilienne située à l'extrême nord-est du Brésil, sur le fleuve du même nom juste en face de la province de Cayenne, en Guyane, est une cité très cosmopolite. Mais aussi très pauvre. Dans toutes les communautés de la ville, de nombreux enfants sont toujours analphabètes à 9 ans ; par ailleurs, les conflits interethniques sont assez fréquents.
Pour ces différentes raisons, l'Unesco a décidé de s'y investir afin de tendre vers son objectif global : assurer l'éducation pour tous. Mais, pour faire converger vers les écoles des enfants plus habitués à la loi des rues qu'à celle d'un instituteur, elle a choisi de s'appuyer sur son programme “Espérance et solidarité autour d'un ballon”.

Contre les “coups de boule”

Grâce à une pratique sportive régulière, en l'occurrence le fotball, il s'agit d'inculquer à ces enfants souvent livrés à eux-mêmes des valeurs telles que la tolérance, la solidarité ou le respect de l'autre (même s'il n'est pas tout à fait de la même couleur que soi). Un apprentissage qui permet ensuite d'envisager un retour sur les bancs de l'école. Au-delà, ce programme espère également favoriser un rapprochement entre les sociétés guyanaise et brésilienne.
Fin octobre 2006, 1 500 jeunes issus de ces différentes communautés se trouvaient donc réunis à Oiapoque, pendant quatre jours, pour participer à un grand événement sportif et culturel, sous les yeux bienveillants de quelques gloires du footbal. Durant cette grande fête, ils étaient tous conviés à s'inscrire au programme. Tout d'abord, le fotball, et ensuite l'école.
Pour aider l'Unesco à monter ce programme, la fondation Veolia a décidé de participer à son financement. À terme, il s'agit de permettre à 1 500 enfants des rues de s'élancer dans leurs vies d'adultes avec un bagage suffisant pour se construire une vie… hors de la rue.