Quand la multiplication du pain collecté créé de l'emploi

«Cette association, même si elle est très reconnue sur Marseille, voit diminuer les aides qu'elle reçoit de l'État. Elle souhaite donc augmenter son autofinancement en valorisant mieux les nouveaux tonnages qu'elle traite et en se diversifiant vers d'autres activités.»
Olivier Berthelot

Dans une grande agglomération comme Marseille, le volume de pain non consommé représente chaque jour des tonnes de produits alimentaires à jeter. L'association d'insertion Pain pour l'emploi Provence en a fait son activité. La trentaine de personnes qu'elle emploie en insertion collecte ce pain auprès des boulangeries et des collectivités, puis elle le transforme pour en faire, en fonction de son degré de comestibilité, de la chapelure, une base d'aliments pour les animaux ou des appâts pour la pêche. Chaque jour, plus d'une tonne de pain est ainsi collectée, puis valorisée.

Tripler les volumes

Devant la demande, qui croît de façon régulière, mais aussi confrontée à la nécessité d'augmenter ses capacités d'autofinancement, Pain pour l'emploi a besoin d'acquérir un nouveau véhicule de collecte. Il va lui permettre de tripler les tonnages de pain récupérés, mais aussi d'assurer une plus grande sécurité pour le chauffeur.
Au-delà, l'association étudie son implantation sur des créneaux complémentaires : la collecte des barquettes utilisées dans la restauration de collectivités, à recycler avec l'aide d'un partenaire, et la déconstruction de DEEE blancs (déchets électroménagers), revendus sous forme de pièces détachées. Dans cette optique, Pain pour l'emploi envisage d'ouvrir un magasin de pièces détachées à Vitrolles et de vendre également via Internet. Le nouveau véhicule pourra être mis à contribution pour mener à bien ces nouveaux projets de développement, utiles aux plans social aussi bien qu'environnemental.