Vers une intégration professionnelle égalitaire et réussie

«  Le degré de fragilité socio-économique des jeunes diplômés issus de l'immigration montre la persistance d'une discrimination en matière d'insertion sociale. L'implantation de l'Afip en plein cœur d'un quartier où résident de nombreuses personnes issues de minorités va contribuer à valoriser une image positive de la formation ainsi que des modèles de réussite.  »

J Christelle Laudre

Impossible d’occulter cette réalité française : à qualifications et diplômes égaux, les jeunes issus de l’immigration (français ou de nationalité étrangère) rencontrent beaucoup plus de difficultés à s’intégrer sur le marché du travail que leurs amis français “de souche”. Pour les aider à garder confiance dans leurs capacités, malgré leurs difficultés, tout en leur apprenant à optimiser leurs recherches d’emploi, l’Afip a vu le jour en 2002 à Paris.
S’occupant des jeunes diplômés exclusivement (bac + 2 et au-delà), elle s’appuie sur un réseau d’entreprises partenaires et met en contact les jeunes et leurs éventuels employeurs. Depuis sa création, elle bénéficie également de l’aide de parrains bénévoles, actifs et anciens actifs, qui accompagnent les jeunes chercheurs d’emploi, témoignent de leurs expériences professionnelles et transmettent leur connaissance du monde du travail en décryptant ses règles et ses codes.

Besoin d'espace

Depuis sa création, l’Afip mène son activité dans d’un local exigu de 35 m2 qui comporte uniquement une pièce et un bureau, en sous-sol d’un immeuble situé dans le XXe arrondissement de Paris, ce qui jusqu’alors ne facilitait pas son travail. Fin 2005, l’Opac de Paris a mis à sa disposition un ancien hangar de stockage de 105 m2 situé dans le même arrondissement. Un lieu dans lequel elle peut espérer consolider son activité dans un contexte mieux adapté et propice à l‘accueil des jeunes. Une fois aménagé, le hangar, sur deux étages, comportera une salle de réunion, des bureaux individuels permettant la confidentialité des entretiens et des espaces réservés à certains ateliers de travail ou à l’accès à l’information.
Pour aider l’Afip à entreprendre cette réhabilitation essentielle, la fondation Veolia a décidé de verser 15 000 euros. Une contribution à un projet que beaucoup de jeunes appellent de leurs vœux.