Soigner les plus démunis

Dans les régions isolées du Laos, près de la frontière birmane, les peuples Hmongs et Akhas vivent dans un extrême dénuement. Un “ancien d’Indochine” à la retraite a choisi de leur venir en aide.

Social et emploi

Lieu
Muang Long dans la province de Louang Mantah, Laos

Parrain
Dominique Duda, Veolia Energie - Dalkia

Dotation
3 000 € au Comité du 05/07/2005
  Porteur du projet ANAI (Association nationale des anciens d'Indochine)

«  Autre originalité du projet, son responsable Raymond Jouan a noué des liens avec le professeur Beaucournu du laboratoire de parasitologie de la faculté de médecine de Rennes. Ils veulent analyser les puces qu’il récolte au Laos afin de mieux comprendre les maladies qu’elles véhiculent. »

Dominique Duda

Loin de l’essor extraordinaire que connaissent des villes comme Bangkok, Manille ou Singapour, il existe encore en Asie du Sud-Est des peuples extrêmement pauvres. Parmi eux : les Hmongs et les Akhas du Laos qui connaissent des situations un grand dénuement dans les régions montagneuses où ils habitent.
Connaissant bien ces populations, Raymond Jouan, un ancien soldat d’Indochine aujourd’hui à la retraite, milite au sein de l’Anai (Association nationale des anciens d’Indochine - parrainage) et leur apporte toute l’aide humanitaire qu’il peut.

Lutter contre les maladies

Depuis plusieurs années, il distribue ainsi des lunettes, des vêtements, du riz pour les plus pauvres. Mais, devant l’ampleur de la tâche, il s’est convaincu que la création de dispensaires de brousse serait en définitive le bien le plus indispensable : ces populations très démunies sont exposées à de nombreuses maladies, y compris des épidémies de peste et de typhus.
Cette idée a déjà été concrétisée dans la région de Savannaketh, au sud du Laos, et il souhaite désormais encourager l’ouverture d’un second dispensaire à Muang Long, dans la province de Louang Mantah, proche de la frontière birmane. À partir de ce lieu, il souhaite offrir des soins à la population (qui ne dispose d’aucune aide sanitaire), recruter une infirmière locale et favoriser la recherche scientifique grâce à un partenariat avec le laboratoire de parasitologie de la faculté de Rennes. L’étude d’une espèce de puces non signalée jusque-là dans le pays permettrait peut-être de comprendre les processus de propagation de certaines maladies.
La fondation Veolia a versé 3 000 euros à l’Anai pour l’aider à construire ce dispensaire de brousse.