Bon conducteur, malgré certaines difficultés

«  Le recrutement se fait uniquement sur dossier. Cette formation bénéficie exclusivement à des personnes rencontrant de véritables difficultés d'insertion et pour lesquelles le permis de conduire est indispensable à la recherche d'un emploi . »

Michel Picca

Lorsque l'on rencontre des difficultés de compréhension de la langue française, il peut s'avérer impossible de passer le permis de conduire. Théorique, la première partie de cet examen reste en effet hors de portée. Par ailleurs, certains problèmes de raisonnement logique peuvent empêcher la bonne appréhension d'une situation vécue au volant. Pour autant, la personne concernée par ce type de handicap pourrait devenir un très bon conducteur et accéder ainsi à une série d'emplois, pour peu que l'enseignement reçu pendant son apprentissage ait été adapté à son niveau.
Consciente de cette situation, l'Infa (Institut national de formation et d'application du centre de culture ouvrière), une association qui forme quelque 5 000 stagiaires par an dans le cadre de contrats de qualification, a créé en 2002 une “auto-école sociale” dans le département des Bouches-du-Rhône.

Plus de 100 nouveaux conducteurs par an

Depuis plus de deux ans, cette structure unique dans le département prépare les personnes rencontrant de trop grandes difficultés et ayant besoin du permis B pour accéder à un emploi à passer l'examen avec succès.
L'auto-école sociale a ainsi déjà formé plus de 250 nouveaux conducteurs et la demande ne cesse de croître ! Aussi, s'est-elle tournée vers de nouveaux mécènes pour répondre aux besoins de formation. Avec une subvention de 14 000 euros, la fondation Veolia va permettre l'achat d'un nouveau véhicule à double-commande et l'équipement d'une salle de formation.