Un petit coin de “Cielo” pour les enfants

« La ludothèque est un outil formidable pour aider les enfants à sortir de certains milieux à risques. Elle permet de valoriser la cellule familiale qui reste primordiale. C'est un véritable moyen de pérenniser et sécuriser leur environnement. »

Christian Orlandini

Depuis sa création en 1995, Cielo met en place en Amérique latine des actions destinées aux enfants basées sur le jeu et l'activité ludique, en collaboration avec des partenaires locaux. L'idée ? C'est tellement plus drôle d'apprendre en s'amusant ! Pour autant, ces ludothèques, gérées par les communautés des quartiers bénéficiaires, ne sont pas seulement des cours de récréation... Elles guident les enfants et les jeunes sur le chemin d'un développement harmonieux de leur personnalité et leur apprennent le respect des codes et des modèles de comportement sociaux en les éloignant de la violence. Elles contribuent ainsi à prévenir les risques de la rue et facilitent les apprentissages.

Former dix nouveaux ludothécaires

Ce réseau comprend aujourd'hui 20 ludothèques en Bolivie, Colombie, Équateur, Chili, Guatemala, bénéficiant à plus de 25 000 enfants et comportant chacune en moyenne 200 jeux éducatifs. Mais Patrick Bernard, président de l'association, ne compte pas s'arrêter en si bon chemin. Parmi les nombreux projets de cet universitaire de 43 ans, la fondation Veolia a décidé de soutenir la formation de dix futurs gestionnaires de ludothèques (des ludothécaires). Ils prendront leurs fonctions dans les dix prochaines ludothèques bientôt créées par des ONG ou des collectivités locales dans différentes villes de Bolivie, de Colombie, du Venezuela et du Chili.
Cette formation professionnelle sera assurée dans les locaux d'un centre de formation installé par Cielo dans une ludothèque de la banlieue de Quito, capitale de l'Équateur, en partenariat avec l'association équatorienne Asociacion Familias Amigas. Un centre de formation, inauguré en 2003, est soutenu conjointement par l'Unesco et le ministère français des Affaires étrangères. Qui a dit que jouer n'était pas sérieux ?