Tara part à la recherche des origines de la pollution plastique en Europe

Le 27 mai 2019, la goélette Tara repart sillonner les mers avec le soutien de la fondation Veolia. Cette nouvelle mission sera dédiée aux fuites de déchets plastiques vers la mer en Europe, avec l’objectif de les comprendre pour mieux endiguer l’hémorragie. Cette expédition, dont le volet scientifique est coordonné par le CNRS, sillonnera plusieurs façades de l’Europe pendant 6 mois et explorera 10 grands fleuves européens.

 

D'expédition en expédition depuis 2010, la goélette Tara prélève des microplastiques dans quasiment chacun de ses filets. De la mer Méditerranée au Pacifique, de l’Arctique à l’Antarctique, le constat est le même pour la Fondation Tara Océan, les marins et les scientifiques : les fragments de microplastique sont omniprésents dans l’Océan. De nombreuses études permettent déjà de caractériser ces flux en milieu aquatiques mais elles se concentrent sur les macrodéchets (> à 2 cm). Or les microplastiques ont de nombreuses interactions avec les organismes marins : dispersion d’espèces potentiellement invasives ou pathogènes fixées sur les plastiques, accumulation de produits toxiques dans la chaîne alimentaire, etc.

Pour mieux comprendre et stopper cette « hémorragie », la Fondation Tara Océan met en oeuvre une nouvelle mission avec la goélette Tara pour améliorer la connaissance des sources de pollution. L’objectif est notamment de comprendre leur fragmentation dans les fleuves et prédire leur dispersion vers l’océan, pour caractériser leurs impacts sur la biodiversité marine et leurs effets sur la chaîne alimentaire.

“Plastiques en mer, les solutions sont à terre.”

De juin à novembre 2019, avec le soutien de la fondation Veolia, la goélette Tara parcourra les 4 façades maritimes européennes et étudiera les embouchures de 10 fleuves européens. Au départ de Lorient, le voilier rejoindra la mer du Nord, la mer Baltique puis elle poursuivra ses prélèvements sur la côte Atlantique avant de mettre cap sur la mer Méditerranée.

Mission microplastics 2019 en chiffres

  • 10 fleuves d’Europe étudiés : la Tamise, L’Elbe, le Rhin, la Seine, la Loire, la Gironde, le Tage, l’Ebre, le Rhône, le Tibre.
  • 6 mois entre terre et mer
  • 18 escales
  • 10 pays du littoral européen
  • ​17 000 km

Devant l’impossibilité de collecter le stock de microplastiques en mer, la solution la plus efficace revient à enrayer les flux de déchets depuis les continents. Les solutions sont à terre. Cette nouvelle expédition entend également permettre d’orienter les mesures à prendre.

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Plus d’informations sur le soutien de la fondation Veolia à la Fondation Tara Océan.