En Birmanie, pays à plus de 90% bouddhiste, les Rohingyas, musulmans, sont privés de citoyenneté. Persécutés, ils fuient vers la frontière occidentale et passent la frontière avec le Bangladesh. Plus de 700 000 personnes sont arrivées depuis l’été 2017. Ils s’ajoutent aux milliers de réfugiés déjà présents et, au total, c’est presque un million de personnes qui vivent entassées dans le grand camp de Kutupalong-Balukhali ainsi que sur de nouveaux sites, comme ceux de Jamtoli, Unchiprang et Nayapara.
Si le flux de réfugiés se tarit depuis le début de l’année 2018, les camps qui les accueillent figurent toujours parmi les sites les plus densément peuplés au monde. Les enjeux sanitaires et médicaux ne manquent pas et Médecins Sans Frontières (MSF) a pris sa part du sujet en organisant, notamment, l’accès aux premiers soins de santé. L’ONG met en place des infrastructures sanitaires pour assurer l’approvisionnement en eau et prévenir la propagation des maladies. Partenaire de MSF, la fondation Veolia soutient MSF pour réaliser plusieurs forages, première étape pour installer un l’accès à l’eau dans les camps.
Retrouvez en images l’accès à l’eau dans le camps de Kutupalong-Balukhali :
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Pourquoi les Rohingyas fuient la Birmanie ?
En Birmanie, où la religion bouddhiste est dominante, les Rohingyas sont apatrides : une loi sur la nationalité, promulguée en 1982 à l’époque de la dictature militaire, les avait exclus de la liste des 135 groupes ethniques du pays. Les Rohingyas ne sont pas, par ailleurs, considérés comme des réfugiés par les autorités du Bangladesh qui les qualifient de « personnes déplacées de force ». Ils survivent donc dans un désert juridique et administratif.