C’était la rentrée scolaire pour certains, un retour de mission pour d’autres. Thomas Schwarz, volontaire Veoliaforce issu de Veolia Eau d'Ile-de-France (VEDIF), est revenu début septembre après deux semaines au Bangladesh. Missionné par la fondation Veolia auprès de l’Office International pour les Migrations (OIM) des Nations Unies, il a travaillé sur l’optimisation du Saniforce, la solution de post-traitement des boues fécales pour le secteur humanitaire de la fondation Veolia.
Aviez-vous déjà travaillé sur l’assainissement en contexte humanitaire ?
Thomas Schwarz : J’avais découvert le Saniforce lors de premiers tests de mise en situation dans un espace mis à disposition par Veolia, à Limay, fin 2023. Quand on m’a appelé en juillet pour me proposer une mission au Bangladesh, mon agenda professionnel était contraint par les Jeux Olympiques et Paralympiques sur lesquels j’étais mobilisé. Il fallait donc trouver le bon timing entre cette disponibilité limitée, les besoins sur le terrain, et le contexte sécuritaire après les manifestations qui ont conduit à la chute du gouvernement bangladais fin juillet.
Vous avez passé près de deux semaines avec les équipes de l’Office International pour les Migrations, l’OIM. Comment la collaboration s’est-elle déroulée ?
TS : Les attentes sont fortes et c’est normal. Pendant une semaine, j’ai travaillé nuit et jour, la nuit pour relire, vérifier, préparer… Le jour pour réaliser les tests et répondre aux questions des personnels engagés sur le projet. Au bout de dix jours, un expert de l’OIM, qui avait vu le Saniforce quelques semaines plus tôt, nous a rejoints. Grands sourires ! Lui parce qu’il mesurait l’évolution du dispositif et tout ce qu’on allait pouvoir faire mieux ou en plus. Moi parce que les optimisations qui avaient demandé pas mal d’efforts étaient donc pertinentes.
Qu’est-ce qui est le plus ardu dans ce type de mission ?
TS : La plus grande difficulté était de faire comprendre à mes interlocuteurs l’intérêt de travailler sur tel ou tel aspect d’une solution qui fonctionnait déjà. On change un point, ça ne fonctionne plus, on change de nouveau, ça ne marche toujours pas, mais cela permet d’imaginer autre chose et, après d’autres essais, de parvenir à un dispositif qui fonctionne mieux. La phase d’itérations n’est pas toujours très lisible et exige de la pédagogie.
La mission s’est déroulée à Cox's Bazar, où près d’un million de Rohingyas ont trouvé refuge. Vous avez été confronté pour la première fois à des camps de réfugiés.
TS : Découvrir que le sujet des Rohingyas, dont on a entendu parler il y a quelques années, est toujours très présent, que plus d’un million de personnes vivent dans des camps, ça fait un choc ! Ils sont nombreux à être là depuis des années, voire à être nés ici.
Et à votre retour…
TS : “Comment se sont passées tes vacances ?” m’ont demandé certains collègues que je n’avais pas vus depuis leur départ en congé :-) ! Plus sérieusement, je me suis très vite remobilisé sur mon quotidien en gardant un oeil sur le Saniforce et ses prochains développements.
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