Multimédia, spectacle et communication : des supports attractifs pour l'insertion de jeunes français et sénégalais

"Je connais la coopération menée entre la ville de Cergy et celle de Thies puisqu'à titre professionnel, j'ai déjà fait visiter nos infrastructures à des responsables thiessois. Dans le cadre du projet, j'ai eu aussi l'occasion d'accueillir les jeunes étudiants de l'ISTOM - une école d'ingénieurs en agro-développement international basée à Cergy — qui vont se rendre au Sénégal pour une étude sur l'environnement. Il s'agit d'une coopération approfondie, inscrite dans le long terme, pour laquelle je suis prêt à apporter ma contribution."

Christophe Darribere

éveiller la curiosité pour un métier, susciter l'envie de se former et d'acquérir une vraie qualification, éviter le décrochage synonyme d'exclusion durable de l'emploi : c'est pour parvenir à ces résultats que les villes de Cergy, en Ile-de-France, et de Thies, au Sénégal, ont conçu deux chantiers d'insertion et de solidarité destinés à 10 jeunes Cergyssois et 10 jeunes Thiessois âgés de 16 à 25 ans.

Partenaires dans le cadre d'un programme pluriannuel de coopération décentralisée, les deux collectivités ont voulu réunir toutes les chances du succès.
D'abord par l'attractivité des thèmes proposés : multimédia d'un côté (infographie, édition électronique...), spectacle et communication de l'autre (communication visuelle, régie technique...). Ensuite en faisant appel à l'association C2LaProd, qui emploie des professionnels chevronnés dans ces domaines mais dont la vocation est aussi de favoriser l'accès à l'emploi via ce type d'activités. Concrètement, la ville de Cergy passera des commandes à ces jeunes : reportages ou autres prestations.
A charge pour eux de les réaliser au cours des six mois de formation prévus, dont trois en France et un au Sénégal.

Favoriser le dialogue et le « mieux vivre ensemble »

Outre le volet social, c'est aussi l'amélioration de la connaissance mutuelle et de la communication entre les deux territoires qui est recherchée à travers cette initiative.
La sélection des jeunes, pour évaluer leur motivation, et surtout leur préparation en amont jouent dont un rôle crucial, notamment pour prévenir tout « choc culturel ».

Ce projet collectif sera renouvelé chaque année pendant quatre ans. Il est soutenu par de multiples partenaires, notamment l'ONG Enda Sahel en tant que maître d'œuvre, deux associations de solidarité entre Thies et Cergy et les universités implantées dans chacune des deux communes. Il doit également contribuer à rapprocher les jeunes des institutions, des structures spécialisées dans l'insertion ou encore des entreprises privées. Ou tout au moins permettre de rétablir un dialogue avec ce monde qui souvent leur fait peur ou semble les rejeter.

La fondation Veolia co-finance l'acquisition du matériel vidéo nécessaire au travail à réaliser sur les chantiers. Mais son engagement pourrait à terme s'élargir à du mécénat de compétences et mobiliser, au-delà du parrain du projet, d'autres salariés du groupe.