Lutter contre les polluants émergents en Méditerranée

Au Cap Sicié, la station de traitement des eaux usées Amphitria devient le siège d’une démarche pilote pour mieux appréhender et traiter les nouvelles formes de contamination des eaux que sont les micropolluants dans les effluents.

Environnement et biodiversité

Lieu :
Toulon (France)

Parrains :
Olivier Cavallo
Emmanuel Plessis

Dotation :
150 000 € au Conseil d’administration du 13/02/2017

Porteur du projet

Université de Toulon

Avec plusieurs partenaires, l’université de Toulon se mobilise pour atteindre l’objectif européen (directive européenne 2000/60/CE du 23 octobre 2000) de reconquête du bon état écologique des masses d’eau. Elle s’est engagée dans une démarche visant à lutter contre la présence de micropolluants dans l’effluent. Or la difficulté pour évaluer et réduire les risques associés aux polluants émergents (résidus médicamenteux, perturbateurs endocriniens…) réside dans leur diversité, la complexité de leurs modes d’action et la capacité de certains polluants à agir à de très faibles concentrations sur la santé humaine (perturbateurs endocriniens).
 
A l’usine de traitement des eaux usées de la communauté d’Agglomération Toulouse Provence Méditerranée, Amphitria, une démarche pilote a été engagée pour mieux appréhender ces nouvelles formes de contamination des eaux, être en mesure de les caractériser et évaluer l’efficacité d’un traitement tertiaire sur leur élimination. Autour de l’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse, l’université de Toulon a fédéré plusieurs partenaires pour mettre en œuvre son projet.
 
Dans un premier temps, il s’agit de mesurer les taux d'abattement de la filière physico-biologique en œuvre sur Amphitria, puis de mesurer, sur un pilote, les gains possibles qu’apporterait un traitement tertiaire innovant « PréOzo + ActifloCarb ». Une série de tests sur le vivant est prévue par la mesure des paramètres chimiques et biologiques (seuil de toxicité), notamment sur l'activité planctonique. Le procédé WatchFrog de mesure directe des perturbations endocriniennes sera également employé. L’expérimentation durera six mois.
 
Au-delà, le projet est susceptible d’intégrer un consortium d’acteurs coordonnés par la fondation Tara Oceans pour rechercher des financements complémentaires dans le cadre de l’appel à projets européen H2020 (BG-07-2017 H2020 - Blue Green Innovation for Clean costs &seas). Les prémices d’un projet ambitieux.