Social et emploi
Porteur du projet
Groupe Développement
Lieu
Bengale Occidental et Andhra Pradesh, Inde
Parrain
Promod Mitroo
Dotation
32 000 € au Comité du 02/10/2007
« Le projet Sanjog veut apporter des réponses à un réel problème et a élaboré un plan d'actions pratiques pour améliorer la vie de jeunes filles extrêmement vulnérables, appartenant aux couches les plus pauvres de la société. Je suis convaincu qu'il obtiendra de très bons résultats. »
Promod Mitroo
L'Inde - comme de nombreux autres pays - demeure une société très patriarcale, notamment dans les campagnes. Les filles sont considérées comme des charges économiques par leurs parents, puisque la tradition impose qu'elles se marient en offrant une dote à la famille du futur époux. Dès lors, leur éducation se limite souvent au strict minimum et leurs parents tentent de les marier le plus tôt possible, afin de ne plus être obligés de dépenser de l'argent pour une bouche "inutile". Dans certaines régions très pauvres, elles sont les proies toutes désignées de trafiquants qui les achètent à leurs familles pour - soi-disant - aller leur trouver un époux en ville, alors qu'elles sont en réalité destinées à la prostitution ou à d'autres types d'exploitation économique (domesticité proche de l'esclavage par exemple).
2000 jeunes filles concernées
Association de solidarité internationale, Groupe Développement connaît bien cette problématique pour intervenir depuis plusieurs années en Asie, en Amérique du sud et en Afrique. Travaillant avec dix ONG locales, elle a monté un projet - Sanjog - pour aider les jeunes filles des deux États du Bengale Occidental et de l'Andhra Pradesh à refuser cette situation.
Huit groupes d'entraide, réunissant environ vingt-cinq jeunes filles chacun, sont organisés en Andhra Pradesh et soixante-douze au Bengale Occidental. Les participantes vont y suivre des cours d'alphabétisation, de nombreuses formations pour prendre de l'assurance, développer leurs capacités personnelles et elles participeront à un programme de lobbying pour apprendre à faire pression sur les organismes gouvernementaux régionaux et sur les municipalités. L'objectif étant d'en faire des citoyennes capables de se mobiliser pour que les lois qui assurent leur sécurité et luttent contre les trafics sexuels et le travail forcé soient réellement appliquées.
En complément, un programme de microcrédit leur est proposé, complété d'une initiation à l'entreprenariat et de formations professionnelles en fonction de leurs centres d'intérêt. C'est dans ce cadre qu'intervient la fondation Veolia: son soutien financier permettra d'acquérir du matériel informatique, de l'outillage et des fournitures pour les cours de couture et de broderie, pour la fabrication d'encens et d'objets touristiques et enfin, pour développer des activités d'élevage.
Sous la responsabilité d'un coordinateur général basé à Delhi, pas loin d'une petite centaine d'encadrants adultes seront recrutés pour assurer le déploiement et le succès de ce programme qui devrait modifier l'avenir de ces adolescentes.