Lutte pour la survie en Haïti

Dans le département de Jérémie en Haïti, l'ONG Action contre la Faim mène des projets de réhabilitation et d'entretien des points d'eau avec un espoir : réduire le nombre des maladies liées à la mauvaise qualité de l'eau.

Humanitaire et Développement

Lieu
Département de Jérémie, Haïti

Marraine
Florence de Soos

Dotation
75 000 € au Comité du 05/07/2005

Porteur du projet

Action contre la faim

« En dépit des fonds promis par la communauté internationale, la population, toujours en survie, n'observe aucune amélioration de ses conditions de vie : l'aide n'est débloquée qu'au compte-goutte et conditionnée à la conclusion de divers accords internationaux avec, notamment, le FMI et la Banque mondiale. »

Florence de Soos

Classée en 153è position sur 177 pays par le Pnud, Haïti vit depuis plus de vingt ans une récession économique qui s'accroît chaque année davantage, en parallèle de crises politiques profondes et meurtrières. On estime aujourd'hui que plus de 65 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté, soit environ huit millions d'habitants.

Pauvres parmi les pauvres : les habitants des zones rurales. L'État totalement déliquescent ne parvient plus à y maintenir les services minimaux pour le bien des personnes. Ainsi, en dehors des centres-villes (Port-au-Prince, Jacmel, Gonaïves, etc.), les accès à l'eau potable, aux dispositifs de santé, à l'éducation ou à l'évacuation des déchets ne sont plus du tout assurés. Dans la majorité du pays, les seuls opérateurs à aider la population à survivre et à l'accompagner dans ses projets d'amélioration de la situation sont les ONG.

Réduire le nombre de maladies liées à l'eau

Parmi les acteurs internationaux très impliqués : Action contre la faim (ACF). Présente en Haïti depuis 1982, elle y a mené de nombreux projets dans les secteurs de la santé, de la nutrition, de l'eau et de l'assainissement dans les zones rurales des départements du nord-ouest du pays, mais aussi dans certaines villes.

En 2005, ACF s'est fixé trois objectifs de développement dont celui d'améliorer l'état de santé des habitants des zones rurales du département de Jérémie, en agissant sur un élément-clé : l'accès à l'eau potable. L'ONG veut assurer l'aménagement et la réhabilitation durable de quinze sources non entretenues depuis des années, où l'eau stage malheureusement et est très souvent souillée et de qualité douteuse.

Lorsqu'elle aura terminé les travaux nécessaires pour fiabiliser ces points d'eau, ACF veut former des comités de gestion pour assurer la maintenance et la gestion de la ressource. Enfin, elle souhaite également mener des actions d'informations des usagers (principalement en direction des femmes et des enfants) sur les questions de l'hygiène liées à l'eau.

La fondation Veolia a donc attribué 75 000 euros à ACF pour mener à terme cette mission essentielle et contribuer à réduire le nombre de maladies liées à la qualité de l'eau.

6000 séances de sensibilisation à l'hygiène

Début 2007, la grande majorité des actions escomptées se trouvaient en bonne voie. Consultée pour donner son avis sur les actions entreprises, l'équipe de Veolia Waterforce/Waterdev avait pu constater que, sur les vingt puits à réhabiliter, dix-huit étaient déjà en cours de réalisation. De plus, dix-sept des vingt comités de gestion étaient déjà formés et commençaient à jouer leur rôle. Enfin, six mille séances de sensibilisation à l'hygiène de toute la population étaient programmées jusqu'à la fin de l'année. Un programme global qui devrait améliorer sensiblement les conditions sanitaires de très nombreux villageois.