Les conditions d’une véritable reconstruction

Non loin de Pondichéry, la région Poitou-Charentes et l'ONG Orcades aident des villages d'intouchables à reconstruire leurs vies après le tsunami en œuvrant dans tous les domaines : agriculture, économie, scolarisation...

Humanitaire et Développement

Lieu
Région de Karaikal, Inde

Parrain
Thierry Vandevelde

Dotation
80 000 € au Comité du 06/12/2005

Porteur du projet

Orcades

«C'est un remarquable projet de coopération décentralisée qui a comme atout de fédérer beaucoup de bonnes volontés en symbiose avec des ONG indiennes. Toutes les composantes d'un véritable développement durable y sont réunies.»

Thierry Vandevelde

Descriptif

À la suite du terrible tsunami de décembre 2004, l'aide internationale s'est mise à affluer dans tous les pays ravagés, avec l'importance que l'on sait. Pour autant, certaines zones sont restées moins secourues que d'autres : par exemple, certains villages de la région de Karaikal, près de Pondichéry, peuplés d'intouchables vivant en-dessous du seuil de pauvreté. Situés légèrement à l'intérieur des terres, ils étaient suffisamment près de l'océan pour avoir subi des dégâts considérables (et notamment une très importante salinisation des sols et des réseaux hydrauliques) et cependant trop éloignés pour avoir bénéficié des secours apportés aux communautés immédiatement en bordure de mer.

Consciente de la situation de ces populations doublement touchées et désireuse d'apporter sa contribution pour la reconstruction des territoires dévastés, la région Poitou-Charentes a lancé depuis plusieurs mois un programme d'aide à leur intention. Avec l'appui d'Orcades, une association poitevine d'éducation au développement et à la solidarité internationale, elle a mobilisé de nombreux acteurs publics et privés de la région pour développer une action globale.

Relances économique et agricole

Prévu pour se dérouler sur plusieurs années et prenant en compte les besoins des six villages de la région de Karaikal, ce plan comporte plusieurs volets et sera porté par une ONG indienne, INDP, afin d'assurer autant que possible le développement durable des communautés concernées. Il est par exemple prévu de réhabiliter les terres polluées par le sel marin, de replanter certaines zones forestières, de permettre aux femmes de se reconstituer un petit cheptel grâce à la mise à leur disposition de systèmes de microcrédit, ou encore de construire dans l'un des villages toutes les conditions nécessaires à la reprise d'une scolarisation des enfants.

En appui à l'expertise technique et opérationnelle de Veolia Waterforce/Waterdev, la fondation Veolia a été sollicitée pour prendre en charge tout le "volet eau" : remise en état d'au moins un puits par village avec installation d'un système de pompage, construction de réservoirs pour l'eau de pluie, mise en place d'un système de traitement des eaux (pour obtenir une eau à faible teneur en sel), installation de douches dans les maisons avec circuits de récupération des eaux usées. Pour mener ces différents travaux à leur terme, la fondation Veolia a versé 80 000 euros.

Etat d'avancement

Deux villages déjà dotés d'un système d'approvisionnement en eau

En avril 2007, le projet global développé par Orcades avec son relai indien, INDP, était en bonne voie de réalisation - du moins pour ce qui concernait le volet "Eau". Un premier village, Keezajur, bénéficiait déjà d'un réseau d'adduction d'eau depuis le début 2006, avec une inauguration en mars 2006. Quelques mois plus tard, une deuxième installation était lancée à son tour dans le village de Thalateru. Les autres réseaux étant encore à l'état de chantiers. En parallèle, les experts de Veolia Waterforce/Waterdev étaient également sollicités pour donner leurs conseils sur le volet "production de biogaz". La nouvelle unité de production de ce combustible naturel, implantée à proximité du centre d'éducation scientifique de Vadakatalai, était prévue pour juin 2007.