L'exode rural endigué par la formation à des techniques agricoles adaptées

Au Sénégal, les habitants de la communauté rurale de Ndiob font le pari de la formation pour valoriser leurs ressources agricoles locales. Pour cela, Jappoo-Sénégal les soutient dans la création d'un centre.

Social et emploi

Lieu
Commune de Ndiob, Sénégal

Marraine
Anne Berthelot

Dotation
15 000 € au Comité du 01/12/2009

Porteur du projet

Jappoo-Sénégal

« Il s'agit d'un projet de formation qui, pour moi, est un vrai projet durable intégré dans un cercle vertueux notamment par le système de parrainage des apprenants qui se mettra en place. En effet, ces derniers, une fois formés, auront pour mission de diffuser leur formation et les bonnes pratiques acquises à leur entourage. »

Anne Berthelot

Au sein des habitants de la communauté rurale de Ndiob, dans la région de Fatick au Sénégal et à 150 km de Dakar, l'exode rural n'est souvent pas un choix. L'association Jappoo-Sénégal le sait bien puisque depuis 2003, elle a pris en charge certaines actions auprès de cette communauté et de ses 16000 habitants. Elle est aidée en cela par la présence constante sur le terrain de l'Association pour le développement et la promotion de la petite enfance, l'ADEPE. Ensemble, et en discutant longuement avec les habitants, les équipes sont arrivées à différentes conclusions dont celle-ci : l'amélioration des conditions de vie « fixe » la population locale sur les terres de la communauté. Or, cette amélioration dépend fortement de l'accroissement de la production agricole qui ne peut être effective sans une formation aux techniques agricoles. L'idée d'un centre d'initiative et de valorisation des ressources agricoles locales a donc germé.

Adapter des formations qui ont fait leurs preuves

Le projet s'appuie sur l'expérience réussie menée depuis trois ans dans une autre ferme école dont les méthodes ont semblé tout à fait adaptées aux conditions rencontrées à Ndiob. Sur une période de dix-huit mois, la douzaine d'apprentis accueillie par promotion recevront 250 heures de formation dont 80% de mise en pratique. Botanique générale, agriculture traditionnelle, maraîchage, élevage... les sujets abordés seront très variés. À l'issue de cette formation, ils bénéficieront de cinq mois d'accompagnement pour faciliter l'installation dans leur propre ferme.

La première promotion arrive en février 2010 et le centre est prêt pour les accueillir. Mais il reste encore à installer des aménagements nécessaires à une formation pratique effective. La fondation Veolia va ainsi financer la construction de puits et la création d'un système d'irrigation et de protection des plantes. Cette initiative devrait permettre de conserver un bassin d'emploi rural dans cette communauté.